L’opération devait permettre à François Bayrou de trouver une issue pour parvenir à former un gouvernement. Vingt-quatre heures après son « offre publique de participation » faite aux forces politiques, hors Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI), le premier ministre est toujours aussi enlisé.
Alors que le Béarnais espère obtenir un accord de non-censure avec les formations issues de la gauche, le Parti socialiste (PS) a déploré, vendredi 20 décembre, dans une lettre lui étant adressée, son « absence de volonté réelle de rompre à ce jour avec ce qui a conduit à l’échec du gouvernement de Michel Barnier ».
Les dirigeants du PS ont certes pris acte que « la question des retraites n’était plus un sujet tabou » pour M. Bayrou. La veille, ce dernier avait proposé de rouvrir la discussion sur la réforme, allant jusqu’à remettre en cause l’âge de départ à 64 ans. Mais ce devait être au prix d’une « conférence globale » entre partenaires sociaux et partis et d’un calendrier de « huit à neuf mois ». Un échec de ces pourparlers se solderait alors par la sauvegarde du texte validé après un recours à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution au printemps 2023. « Nous vous réaffirmons solennellement notre demande de suspension immédiate de la réforme des retraites de 2023 », lui ont répondu les socialistes, qui demandent l’organisation d’un référendum si « aucun consensus ne se dégage » après la tenue « d’une conférence sociale ».
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