François Bayrou dit privilégier une renégociation de la réforme des retraites à une suspension

« Au moment où nous nous parlons, nous n’avons pas encore conclu [d’accord], nous sommes toujours dans le “money time” », a déclaré Olivier Faure ce matin sur BFM-TV/RMC. « Les choses ont avancé, nous sommes peut-être à quelques encablures d’un accord », a affirmé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), assurant toutefois qu’il restait dans l’opposition : « Mais nous sommes dans une opposition utile. »

« Hier soir à 20 heures, il n’y avait pas d’accord, mais après ce rendez-vous nous avons continué à discuter par téléphone, a annoncé M. Faure. J’ai fait une proposition que je ne peux pas dévoiler, mais c’est cette proposition qui signera l’accord ou pas. »

Olivier Faure a rappelé qu’au départ il souhaitait l’abrogation de la réforme des retraites, en précisant qu’il n’avait pas changé d’avis. Mais il appelle de ses vœux « une vraie discussion » sur le sujet, pour arriver à nouvelle loi.

« Je pense que nous pouvons conclure [un accord], mais je suis comme Charlie Dalin, je ne vends pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué », a affirmé le premier secrétaire du PS, avant de déclarer qu’il ne lisait plus les tweets de Jean-Luc Mélenchon. « Il faut parler avec le gouvernement, a-t-il défendu, pour obtenir un certain nombre de concessions. »

« Un accord de non-censure concernerait le budget de la Sécu et de l’Etat », a répondu Olivier Faure, interrogé sur les conditions d’un possible accord. « L’Etat de droit n’est pas négociable », a-t-il prévenu.