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L’histoire ne se répète pas, a-t-on coutume de dire, elle bégaie. Mais à bien regarder les rencontres de l’équipe de France masculine de football dans cet Euro 2024, il y a de quoi remettre en question ce vieil adage. Comme lors de leurs deux premiers matchs, les Bleus n’ont su convertir leurs occasions et ont concédé un match nul décevant, mardi 25 juin, contre la Pologne (1-1). Le penalty inscrit par Kylian Mbappé (1-0, 56ᵉ) n’a pas suffi et les Français, assurés de disputer les huitièmes de finale avant la partie, terminent à la deuxième place du groupe D.
Si la bande à Didier Deschamps ne l’a pas emporté à Dortmund, c’est que l’histoire s’est aussi répétée en fin de rencontre. De manière saisissante, même, reproduisant à l’identique le scénario du huitième de finale de la Coupe du monde 2022 entre les deux équipes : une faute de Dayot Upamecano dans la surface de réparation, un penalty de Robert Lewandowski repoussé par le gardien tricolore – Hugo Lloris au Qatar, Mike Maignan désormais –, donné à retirer et conclu par le capitaine polonais (1-1, 79ᵉ).
A l’époque, les Bleus menaient (3-0) et ce penalty ne les avait pas empêchés de poursuivre leur route – jusqu’en finale. Difficile de les imaginer réaliser pareil parcours dans ce championnat d’Europe allemand s’ils ne se débarrassent pas de la maladresse qui leur colle aux pieds dès le prochain match. Face à leur spectacle offensif frustrant – sinon frustre –, il y avait de quoi s’agacer ; et Didier Deschamps a tenu un vif conciliabule avec son staff à l’issue de la rencontre.
Skorupski frustre les attaquants français
Sous le soleil qui dardait, mardi, sur l’enceinte de Dortmund, le sélectionneur a une nouvelle fois constaté que ses joueurs sont incapables de marquer dans le jeu lors de cet Euro. Les deux buts inscrits par l’équipe de France dans cette phase de groupes ont été un contre-son-camp du défenseur autrichien Maximilian Wöber et un penalty, donc, mardi.
Un duel, seul face au gardien, à onze mètres des cages, voilà ce qui semble nécessaire aux flèches tricolores pour marquer en ce moment. Dimanche, lors de leur entraînement devant les journalistes, les Français avaient peint un triste tableau, enchaînant les ratures, au point que l’on s’interrogeait si c’était de nature à les mettre en confiance après leur gaucherie des deux premiers matchs. Comme face aux Pays-Bas et à l’Autriche, les Bleus se sont pourtant créé de nombreuses occasions face à la Pologne (19 tirs tentés) et ont davantage cadré. Mais ils sont tombés sur un très bon Lukasz Skorupski dans les cages, auteur de sept arrêts et élu homme du match. « Le facteur chance doit basculer de notre côté, c’est tout », a observé le milieu de terrain Youssouf Fofana après la rencontre.
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