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La relation franco-algérienne a beau être cyclique, sujette à l’alternance régulière de brouilles et de rapprochement – héritage d’une histoire coloniale où la déchirure politique s’est mêlée à l’imbrication humaine –, la zone de turbulences que traverse le lien entre Paris et Alger laisse désarmés les plus optimistes. La dernière crise, née cet été du contentieux autour du Sahara occidental et amplifiée depuis la mi-novembre 2024 par l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, semble comme échapper à toute force de rappel, en tout cas dans le court terme.

Les propos tenus lundi 6 janvier par Emmanuel Macron mettant en cause « l’honneur » de l’Algérie dans l’affaire Sansal ont encore rajouté de l’animosité. « L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, à empêcher un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce qu’elle est », a déclaré le chef de l’Etat devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Le seul fait que M. Macron soit sorti de sa réserve sur ce dossier pour critiquer ouvertement l’action d’Alger est une indication du nouveau climat.

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