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L’Olympique lyonnais (OL) a validé sa place pour la finale de la Première Ligue, le championnat de France féminin de football, en battant Dijon (4-1), dimanche 11 mai, en demi-finales des playoffs. Les Fenottes joueront le titre à domicile, vendredi 16 mai, contre le Paris Saint-Germain (PSG), comme en 2024 (victoire 2-1 de l’OL). Les Parisiennes ont réussi à se relever d’une semaine mouvementée, qui a notamment coûté sa place à l’entraîneur Fabrice Abriel, en s’imposant 3-0, en soirée, face au Paris FC (PFC).

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Devant un public clairsemé, contenu dans les premiers rangs d’un Groupama Stadium toutefois enthousiaste, les Lyonnaises, championnes sortantes, ont d’abord déroulé leur science du but face à leurs rivales du jour. Eugénie Le Sommer, la meilleure marqueuse de l’histoire du club rhodanien, a ajouté une 302e unité à son compteur, en ouvrant la marque d’une frappe puissante à l’entrée de la surface adverse (1-0, 20e), prenant à revers une défense dijonnaise désorganisée.

S’est ensuivie une démonstration offensive des Fenottes, par l’intermédiaire d’une réalisation de la tête de l’Américaine Lindsey Heaps (2-0, 45e + 2), puis d’une occasion opportuniste, à l’heure de jeu, saisie par la défenseuse canadienne Vanessa Gilles (3-0).

Faux pas interdit pour l’OL

La lauréate du Ballon d’or 2018, la Norvégienne Ada Hegerberg a clos les débats (4-0, 86e), trompant une ultime fois la gardienne finlandaise de Dijon, Katriina Talaslahti. La copie aurait été parfaite sans ce moment d’inattention en fin de rencontre, qui a vu les Lyonnaises se faire surprendre par l’Autrichienne Viktoria Pinther (4-1, 89e).

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La victoire n’en reste pas moins sans appel, tant l’écart de niveau était trop prononcé. Ce que Noémie Carage, défenseuse centrale du club bourguignon, acceptait dès la mi-temps : « On savait que ça allait être très difficile, là on est contre la meilleure équipe du championnat, voire d’Europe. »

Si l’OL partait ultra-favori de cette rencontre, l’enjeu n’en était pas moins de taille. Un faux pas l’aurait condamné à une saison sans trophée – ce qui n’est plus arrivé depuis l’exercice 2020-2021. Battues aux tirs au but par Reims (0-0 ; 10 t.a.b à 9) en seizièmes de finale de la Coupe de France à la mi-janvier, les Lyonnaises ont surtout connu une terrible désillusion en Ligue des champions, éliminée par Arsenal dans le dernier carré, après une incroyable contre-performance, à domicile, lors de la manche retour le 27 avril (1-2 ; 1-4).

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Car bien qu’ayant fini largement en tête de la saison régulière (62 points, soit 10 de plus que le PSG, 2e) et invaincues en championnat, les joueuses de l’entraîneur Joe Montemurro doivent malgré tout, depuis la mise en place des playoffs par la Fédération française (FFF) en 2024, remporter deux duels couperets afin de s’adjuger un 18e titre en championnat.

Le PSG marque d’entrée

Il faudra pour cela écarter les joueuses du PSG qui ont évité une crise plus profonde au club en éliminant, au Parc des Princes, leurs rivales locales du Paris FC, une semaine après une confrontation en finale de Coupe de France qui avait tourné à l’avantage de ces dernières.

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L’entraîneur du PSG, Fabrice Abriel – critiqué pour ses résultats, son management et ses relations tendues avec les cadres Grace Geyoro et Sakina Karchaoui – a été mis à pied lundi et remplacé provisoirement par Paulo Cesar, qui coachait jusqu’ici les U19. Le même jour, une altercation a eu lieu entre le directeur sportif Angelo Castellazzi et l’attaquante vedette Marie-Antoinette Katoto. L’avant-centre, en fin de contrat et sur le départ du club dans lequel elle joue depuis ses 12 ans, est restée sur le banc et sous sa capuche tout au long du match, sous les yeux du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et du sélectionneur de l’équipe de France, Laurent Bonadei.

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Pour son deuxième match en moins de cinq jours sur le banc, Paulo César a privilégié une défense à trois avec un milieu Karchaoui-Geyoro-Groenen, qui a bien combiné profitant aussi des erreurs défensives des joueuses de Sandrine Soubeyrand.

Dès le début du match, l’attaquante du PSG Romée Leuchter a ouvert le score en profitant d’une grosse mésentente entre la gardienne Chiamaka Nnadozie et la défenseuse Deja Davis, en difficulté toute la rencontre (1-0, 2e).

Le Paris FC et Clara Mateo, la meilleure buteuse du championnat qui a tenté sa chance à plusieurs reprises sans être décisive, ne se sont jamais remises de cette entame catastrophique. Comme un symbole, Sakina Karchaoui a libéré ses coéquipières en doublant la mise sur une frappe bien croisée, qui a trompé la portière du PFC, pas assez bien placée (2-0, 55e). L’internationale française, non convoquée plusieurs matches par l’ancien coach Fabrice Abriel, a célébré son but dans les bras de son remplaçant. La milieu offensive du PSG Korbin Albert a alourdi le score en toute fin de match (3-0, 90 + 1).

Cette victoire est « la réponse d’une semaine de travail dans la joie et la bonne humeur, [l’entraîneur] Paulo a ramené un peu de joie, il faut le remercier », s’est félicitée Elisa De Almeida. « La saison a été compliquée, on ne va se pas se cacher, cela fait du bien », a ajouté la joueuse du PSG.

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La dernière de Gaëtane Thiney, en larmes

Cette élimination du Paris FC signe la fin de carrière d’une légende du football féminin français : après près de 500 rencontres jouées, et douze ans comme internationale entre 2007 et 2019 (163 sélections, 58 buts), Gaëtane Thiney, 39 ans, avait annoncé qu’elle rangerait les crampons en fin de saison.

Au coup de sifflet final, toute l’équipe s’est resserrée autour de la capitaine, émue aux larmes, qui fut encore l’une des joueuses du PFC les plus en vue dimanche soir.

« C’était irréel à la fin du match, je vais vivre une période très inconfortable car j’aime le football », a déclaré l’attaquante, dont la dernière saison a été couronnée par la victoire en finale de la Coupe de France, le 3 mai, le seul trophée de sa carrière.

« Je suis une privilégiée, j’ai eu le bonheur de jouer 25 saisons au plus haut niveau, d’avoir joué jusqu’à la dernière seconde et d’avoir été performante, il faut voir le positif et se dire que de nouveaux chapitres vont s’ouvrir à moi », a ajouté Gaëtane Thiney qui dit ne pas savoir encore dans quels projets elle va s’investir, « au club ou ailleurs ».

Lens et Marseille promus dans l’élite

Le Racing Club de Lens et l’Olympique de Marseille (OM) ont obtenu, dimanche, leur promotion en Première Ligue, l’élite du championnat de France féminin, grâce à leurs succès respectifs sur les pelouses de Saint-Malo (3-1) et Toulouse (3-2). Alors qu’il reste une journée à jouer, Lens (1er, 45 points) et Marseille (2e, 42 pts), ne peuvent plus être rattrapés par leurs poursuivantes.

L’équipe féminine de l’OM avait été reléguée en deuxième division à la fin de la saison 2019-2020 et n’était plus parvenue à remonter depuis. Après avoir disparu à la fin des années 1980, la section féminine avait été relancée en 2012 et était repartie tout en bas de l’échelle, au niveau départemental. Dans l’histoire récente, son meilleur résultat est une 4e place en première division en 2017.

Lors de la prochaine et dernière journée, le week-end prochain, l’équipe marseillaise recevra Toulouse avec l’objectif de décrocher, en cas de succès de son côté et de faux pas des Lensoises, le titre de championne de France de D2.

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