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Une première sans saveur. Le très attendu baptême de Carlo Ancelotti sur le banc de la sélection brésilienne s’est terminé sur un triste 0-0 en Equateur, jeudi 5 juin, lors d’un match de qualifications pour la Coupe du monde 2026.

L’emblématique entraîneur italien de 65 ans, au CV et au palmarès gigantesques – dont cinq Ligues des champions avec l’AC Milan et le Real Madrid –, a essuyé les bancs des plus grands clubs d’Europe mais il faisait ses débuts à la tête d’une sélection, quelques jours seulement après avoir quitté le club espagnol, au terme d’une saison décevante.

L’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain (janvier 2012 – juin 2013) tente de donner un nouvel élan à des quintuples champions du monde qui viennent d’enchaîner une série de résultats décevants et de prestations indignes de leur rang. Il remplace Dorival Junior, limogé fin mars après la raclée historique (4-1) face à l’Argentine, championne du monde en titre. Il est le premier étranger en six décennies à diriger la Seleçao.

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Le Parisien Marquinhos capitaine

L’Italien a choisi de donner le rôle de capitaine à Marquinhos, déjà porteur du brassard au Paris Saint-Germain avec qui il a soulevé, samedi, le trophée de la Ligue des Champions. Il avait déclaré, mercredi en conférence de presse, qu’il n’annoncerait le nom de l’heureux élu à ses joueurs que le jour du match.

Le défenseur parisien était titulaire en charnière centrale aux côtés d’Alexsandro, le joueur de Lille, qui a fait bonne figure pour ses grands débuts en équipe nationale. Un autre élément de Ligue 1, le Monégasque Vanderson, était, lui, aligné sur le côté droit de la défense brésilienne.

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Au milieu de terrain, Ancelotti a titularisé une vieille connaissance de ses années madrilènes : Casemiro, de retour en sélection après une absence de plus d’un an et demi. En attaque, le nouveau sélectionneur, qui avait choisi de ne pas convoquer Neymar de retour de blessure, a aligné sans surprise Vinicius, star du Real Madrid.

Le joyau Estevao

Celui qui portait le numéro 10 du mythique Pelé a eu beau s’être démené aux côtés de Richarlison et du joyau Estevao, 18 ans, les Brésiliens ont buté à Guayaquil sur la meilleure défense des qualifications, qui reste invaincue à domicile et n’a encaissé que cinq buts en quinze matchs au total.

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Poussés par leurs supporteurs, les Equatoriens ont dominé le début de match, portés par Caicedo, taulier de Chelsea et plaque tournante du milieu de terrain. Mais les Brésiliens ont commencé à prendre l’ascendant après le premier quart d’heure, jouant plus haut et misant sur les débordements de leurs ailiers virevoltants. Le feu follet Estevao a failli mettre la Seleçao sur orbite, en récupérant un ballon très haut, laissant la défense équatorienne aux abois. Une occasion en or que l’ancien Marseillais Gerson n’a pas su transformer, ayant trop tergiversé devant le but (22e).

Peu après la pause, c’était au tour de Richarlison de vendanger (52e), après un excellent service de Vinicius. Le même Vinicius a aussi décalé, dans la surface, Casemiro qui a trouvé le cadre, mais a buté sur le gardien équatorien Gonzalo Valle (75e).

Une qualification possible dès le prochain match

Le score est resté nul et vierge, mais l’Equateur s’est également créé des occasions. Willian Pacho, compère de Marquinhos au sein de la défense du PSG championne d’Europe, était trop court après une sortie manquée du portier brésilien Alisson (27e). Casemiro a écarté le danger de justesse sur un centre d’Estupiñan, qui avait mystifié Vanderson (60e), imité ensuite par Alexsandro, sur un coup franc frappé au second poteau par Caicedo (72e).

Les deux équipes ont terminé dos à dos et Carlo Ancelotti a pu constater l’ampleur de sa tâche pour relancer le Brésil à un an du mondial.

« Nous avons fait un bon match sur le plan défensif (…) Notre jeu aurait pu être plus fluide, mais au bout du compte, c’est un bon match nul. Nous sommes satisfaits et confiants pour le prochain match », a déclaré le sélectionneur à l’issue de la rencontre.

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Quatrième à trois journées de la fin, la Seleçao espère encore pouvoir valider sa qualification mardi contre le Paraguay à Sao Paulo, mais elle devra aussi dépendre de résultats favorables dans les autres matchs.

La prochaine Coupe du monde se déroulera du 11 juin au 19 juillet 2026 aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique. Pour la première fois, 48 nations y participeront, au lieu de 32. La cinquième et dernière étoile décrochée par le Brésil date de 2002, lors de sa victoire en finale face à l’Allemagne (2-0).

Le Monde avec AFP

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