A l’issue d’une réunion dite de dialogue stratégique avec tous les représentants de la filière automobile qui s’est tenue à Bruxelles, vendredi 12 septembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accepté d’accélérer le calendrier de l’examen de la « clause de revoyure » concernant l’interdiction des ventes des véhicules neufs à moteur thermique en 2035.
Une telle clause avait été concédée en 2023. Alors qu’elle comptait se donner toute l’année 2026, Ursula von der Leyen a déclaré qu’elle allait la réexaminer « le plus tôt possible », selon l’entourage du commissaire Stéphane Séjourné, chargé de la stratégie industrielle, présent à la réunion. Sans toucher à la date de 2035, la Commission pourrait faire une proposition d’ici à la fin de l’année sur les éléments de flexibilité qu’elle envisage pour pouvoir légiférer début 2026.
La pression des Etats membres et en particulier de l’Allemagne était très forte. Une grande partie des industriels du secteur automobile réclament de la flexibilité, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), présidée par le patron de Mercedes Ola Källenius, jugeant l’objectif de 2035 « inatteignable ». Ils veulent notamment pouvoir vendre plus longtemps des véhicules hybrides rechargeables et développer des voitures électriques avec prolongateur d’autonomie (un petit moteur à essence ou diesel qui recharge la batterie).
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