François Bayrou est de longue date opposé à une loi ouvrant la voie à une aide à mourir qui dépénaliserait l’euthanasie et le suicide assisté. « Ne faisons pas un service public pour donner la mort », confiait-il au Figaro en mai 2023. Premier ministre, il n’entend pas défendre – du moins tel quel – le projet de loi sur la fin de vie dont l’examen par les députés a été interrompu en juin par la dissolution. M. Bayrou se voit toutefois pressé par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, de l’inscrire de nouveau à l’ordre du jour. Dans ce combat, elle est épaulée par Olivier Falorni, député (divers gauche) de Charente-Maritime. Rapporteur du projet de loi au printemps, M. Falorni a repris en juillet le texte dans sa version votée par les députés sous la forme d’une proposition de loi (PPL) signée par 235 députés.
Malgré cette démonstration d’un large soutien des députés sur le texte, François Bayrou a botté en touche lors de sa déclaration de politique générale mardi 14 janvier, en renvoyant la reprise du texte à l’« initiative » du Parlement. Ce qui lui a valu aussitôt les foudres de la présidente de l’Assemblée, qui lui a reproché de vouloir passer le texte « à la trappe ».
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