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La prise d’otages en cours depuis la fin de la matinée, vendredi 3 janvier, à la prison d’Arles (Bouches-du-Rhône) a pris fin sans blessés. Le détenu qui retenait cinq personnes dans l’unité sanitaire s’est rendu, selon plusieurs sources policières. « Le preneur d’otages s’est rendu. Aucun blessé », a rapporté la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, précisant que le préfet de police, le procureur de la République et le maire d’Arles allaient faire un point presse sur place.

L’homme, connu pour des « troubles psychiatriques importants », ne présente « pas un profil terroriste », selon l’administration pénitentiaire, soulignant que les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS) sont sur place, ainsi que les équipes locales de sécurité pénitentiaire (ELSP).

La prise d’otage a débuté vers 11 h 15 dans l’unité sanitaire de la maison centrale d’Arles, a précisé une source pénitentiaire. « La situation demeure calme », a affirmé une source proche du dossier, malgré le va-et-vient des véhicules de police entrant et sortant de la prison. La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a confirmé qu’un événement était « en cours à la maison centrale d’Arles », confirmant une information de La Provence. Les forces d’intervention du RAID ont été activées par le préfet de police, « qui suit la situation de près », a ajouté la préfecture, alors que d’autres forces d’intervention sont également mobilisées.

L’homme est incarcéré pour viol sous la menace d’une arme. Il dit vouloir « changer de centre pénitentiaire », selon la source proche du dossier. Le détenu était libérable en 2031, a précisé la source proche du dossier.

Une prison pour les détenus condamnés à de longues peines

« Nous avons mobilisé tous les moyens » pour mettre fin à la prise d’otages, a commenté sur X le ministre de la justice, Gérald Darmanin, qui était venu jeudi en déplacement dans le département des Bouches-du-Rhône, une visite à l’occasion de laquelle il avait notamment été rencontrer les personnels de la prison marseillaise des Baumettes. M. Darmanin a assuré qu’il suivait « en temps réel l’évolution de la situation ».

La maison centrale d’Arles, prison créée en 1991, d’une capacité de près de 160 places, accueille des détenus condamnés à de longues peines, souvent assorties de périodes de sûreté ou présentant des risques en termes de sécurité. C’est dans cet établissement que le militant indépendantiste corse Yvan Colonna a été assassiné, le 2 mars 2022, par Franck Elong Abé, un détenu radicalisé.

Cette prison, fermée pendant six ans, entre 2003 et 2009, après avoir été inondée lors d’une crue du Rhône, avait également accueilli un détenu comme Jean-Marc Rouillan, membre du groupe armé d’extrême gauche Action directe, dont il avait été un des cofondateurs.

Le Monde avec AFP

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