Une deuxième province canadienne en état d’urgence. Après le Manitoba, province du centre du pays qui a ordonné mercredi à 17 000 personnes d’évacuer, la Saskatchewan, province de l’ouest, l’a déclaré à son tour, jeudi 29 mai, en raison des feux de forêt.
« Nous sommes confrontés à une situation très grave », a déclaré Scott Moe, premier ministre de la Saskatchewan, lors d’une conférence de presse.
Environ 4 000 habitants de la province ont été évacués en début de semaine et, comme aucune pluie n’est prévue, « nous mettons en place toutes les mesures possibles pour préparer nos communautés », a-t-il affirmé. « Les prévisions météorologiques ne sont pas bonnes. Il semble que la situation va encore se détériorer. »
Le Manitoba, qui connaît son pire début de saison des feux de forêt depuis des années, a déclaré l’état d’urgence mercredi en fin de journée et ordonné l’évacuation de plusieurs petites villes.
Situation « très tendue »
Dans deux communautés autochtones isolées du nord de la province, « des avions de l’armée de l’air ont été déployés et (…) sont en train d’évacuer les gens », a précisé jeudi Eleanor Olszewski, ministre de la gestion des urgences canadienne.
Un grand nombre d’évacués sont arrivés à Winnipeg, capitale du Manitoba, après un long et pénible trajet nocturne sur des routes encombrées.
« Les gens sont épuisés, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Luc Mullinder, responsable de la section manitobaine de la Croix-Rouge. Ils ont voyagé loin de chez eux et ne savent pas si leur maison sera là quand ils reviendront, ou s’ils pourront y retourner. »
Le maire de Flin Flon, ville minière de 5 000 habitants située à environ 800 kilomètres au nord de Winnipeg, a précisé en milieu de journée jeudi que le dernier bus était sur le point de partir alors que les feux de forêt n’étaient plus qu’à 500 mètres de la ville.
Newsletter
« Chaleur humaine »
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
S’inscrire
« La situation est très tendue », a souligné le maire, George Fontaine, à l’AFP. Les pompiers tentent de repousser les flammes, mais « la visibilité est très mauvaise à cause de la fumée, et il est donc impossible pour les avions bombardiers d’eau de s’approcher des incendies », a-t-il ajouté.
Selon les prévisions des autorités canadiennes, la saison des feux de forêt pourrait être « au-dessus de la normale » dans le centre et l’ouest du Canada en juin et juillet, et « bien au-dessus de la moyenne » en août, notamment en raison de la sécheresse grave ou extrême qui continue à sévir dans plusieurs endroits.