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Le Centre de recherches en environnement côtier (CREC) de Luc-sur-Mer, dans le Calvados, a fait peau neuve. Fondé en 1879, il étudie en aquarium le comportement des roussettes, des bars et de différents céphalopodes, comme les seiches et parfois les poulpes. La plupart de ses installations étaient vétustes et non conformes à la directive européenne de 2010 relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques. Sa rénovation aura duré plus de six ans, avec le soutien de la région Normandie, de l’Etat, du Fonds européen de développement régional (Feder) et de l’université de Caen-Normandie. En ce mois d’octobre, le CREC va ouvrir ses portes au public à l’occasion de la Fête de la science. Cela n’était pas arrivé depuis bien longtemps.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Fête de la science : « Tout ce qui est produit sur terre, ou presque, finit un jour ou l’autre dans la mer », selon Pierre-Marie Sarradin

Les visiteurs vont pouvoir découvrir les nouveaux locaux et participer à des ateliers sur différentes thématiques liées à l’océan, afin de comprendre les travaux de recherche menés dans l’établissement. L’édifice principal abrite les laboratoires « in vitro » où sont effectuées des analyses de l’eau de mer, des recherches en biologie moléculaire, de la culture de phytoplancton et de grandes algues. Un autre bâtiment est consacré à l’animalerie réglementée, avec des pièces différentes pour chaque espèce. « Il est interdit de les mélanger et chacune doit avoir son propre réseau d’eau », précise Cécile Bellanger, directrice de la station marine.

Etude de la pollution sur les crustacés

Le troisième bâtiment à avoir subi de gros travaux est situé devant la plage. C’est là qu’est installée la pompe qui prélève de l’eau de mer au large et alimente tous les robinets de la station. On y trouve également un laboratoire d’étude du benthos, terme désignant l’ensemble des organismes qui vivent sur le fond des océans. Ici, on s’intéresse plus particulièrement aux effets de la pollution sur les crustacés et les coquillages. Jusqu’à présent, la station n’était utilisée que temporairement par des chercheurs de l’université de Caen. La réhabilitation du lieu permet à deux équipes de résider sur place désormais à temps plein. « Nous apportons un soutien logistique et humain à toutes sortes de profils, des biologistes marins, des géographes ou des éthologues qui étudient le cerveau des animaux », explique Cécile Bellanger.

La station de Luc-sur-Mer est en prise avec l’actualité. L’un de ses programmes de recherche actuels porte sur les éoliennes en cours d’installation en face de Courseulles-sur-Mer. Un parc destiné à couvrir la consommation domestique en électricité de plus de 90 % des habitants du Calvados. « Au lieu de voir ce projet négativement, nous regardons si la structure portante des éoliennes peut recréer des récifs artificiels favorables à l’installation des végétaux et animaux marins », indique Cécile Bellanger. La station examine en outre l’impact des gros câbles électriques qui seront amenés à être installés sous le sable pour acheminer le courant électrique produit en mer. L’idée est de déterminer si les animaux migrateurs, comme la seiche, pourraient modifier leur comportement sous l’effet du champ magnétique produit par ces câbles. Un sujet très concret.

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