Fermeture des pharmacies le 16 août : derrière le mouvement, de fortes tensions avec le gouvernement dans le cadre des économies sur la santé

Samedi 16 août, les rideaux baissés des pharmacies porteront un message politique. Sous le mot d’ordre « Votre pharmacie ferme un jour… pour ne pas fermer pour toujours ! », la profession annonce une mobilisation massive pour exprimer son exaspération face au plan du gouvernement pour réaliser des économies sur les dépenses d’Assurance-maladie.

Pour mesurer l’ampleur de la fronde, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), syndicat minoritaire, a réalisé un sondage du 12 au 13 août auquel ont répondu quelque 4 500 établissements : plus de 90 % prévoient de fermer leurs portes samedi. « Le gouvernement met sur le fil du rasoir l’équilibre économique de nombreuses pharmacies au risque de fragiliser le maillage territorial », prévient Pierre-Olivier Variot, à la tête de l’USPO.

La mesure, qui a mis le feu aux poudres, figure dans un arrêté publié le 6 août au Journal officiel. Ce texte a entériné la décision du gouvernement, en projet depuis plusieurs mois, de réduire le montant des remises commerciales que les laboratoires pharmaceutiques peuvent accorder aux officines sur l’achat des médicaments génériques. De 40 % aujourd’hui, le plafond de ces rabais passera à 30 % au 1^er septembre, et connaîtra encore deux baisses successives pour atteindre 20 % en 2027.

Il vous reste 80.83% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.