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Le ministère public a requis, vendredi 28 mars, la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de vingt-deux ans, contre Mounir Boutaa, pour l’assassinat en mai 2021 de son épouse, Chahinez Daoud, brûlée vive à Mérignac, près de Bordeaux. Le verdict doit être rendu dans la journée, au terme d’une semaine de procès, devant la cour d’assises de la Gironde.

Le retrait de l’autorité parentale, une interdiction de port d’arme et un suivi sociojudiciaire de dix ans avec obligation de soin ont également été requis contre l’accusé.

Cet homme, âgé de 48 ans aujourd’hui, avait tiré deux balles dans les cuisses de la victime, avant de l’asperger d’essence et de la brûler vive, dans un « acharnement meurtrier destiné à exterminer », qui a marqué « profondément toute notre société », a déclaré l’avocate générale, Cécile Kauffman.

L’accusé, présenté comme « paranoïaque » aux « traits narcissiques » par plusieurs experts, « a sans doute son discernement altéré », a estimé auprès de la cour Mme Kauffman. Mais « en raison de sa dangerosité », l’avocate générale a réclamé, « exceptionnellement », « d’écarter la diminution de peine » prévue à cet effet.

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Pour Mme Kauffman, l’acte de M. Boutaa, « qui a profondément et douloureusement marqué notre société », est un projet « d’effacement, d’extermination ». Aux yeux de l’accusé, « Chahinez ne devait plus exister, ni pour lui ni pour les autres, elle ne devait plus avoir ni visage ni corps, n’être que poussière ».

Retenant la préméditation et l’organisation d’un guet-apens de l’accusé, qui s’était dissimulé depuis l’aube dans un fourgon devant le domicile de la victime, la magistrate a insisté sur sa dangerosité « psychiatrique » et « criminologique ». « Quand il est frustré, il n’entrevoit qu’un seul recours : l’extermination », a conclu Mme Kauffman, pour qui Chahinez Daoud « [avait] eu un courage hors norme » pour demander la séparation.

Le Monde avec AFP

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