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Histoires Web jeudi, juin 26
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Le vieux monastère bouddhique de Phuktal, l’un des plus isolés au monde, s’accroche aux falaises du Zanskar, dans le haut Himalaya indien, à 4 000 mètres d’altitude. Plus bas s’écoule la Tsarap, rivière d’un bleu turquoise en ce début juin. Le perchoir se gagne après une marche d’une heure trente dans les montagnes rocailleuses, sur un chemin plus adapté aux bouquetins qu’aux humains, mais l’effort est vite récompensé. Le monastère, fondé au XIVe siècle par un érudit du nom de Pagpa Sherap, présente une configuration unique : il est construit en partie dans une caverne, d’où son nom de « grotte de la libération ».

Sous la voûte, la salle de prière abrite des peintures et statues vieilles de près de sept siècles et surtout un trésor inestimable : des reliques de Bouddha. Le visiteur y découvre aussi une autre curiosité, un tambour fabriqué en peau humaine et non en peau de yak ; certains croyants auraient fait don de leur corps à la communauté. Le monastère troglodytique, composé d’un réseau de bâtiments de terre et de bois, a miraculeusement résisté au temps, aux incendies et même aux attaques des Moghols – dans la « salle du protecteur », la communauté conserve d’ailleurs les bras de l’un des agresseurs dans une boîte secrète.

Les 70 moines installés à demeure, isolés tout l’hiver, se pensaient à l’abri du danger quand, le 5 février, ils furent réveillés par le bruit d’une explosion. Il était à peine 4 h 30 du matin. Un pan entier de la grotte venait de s’écrouler sur la salle de prière principale, trouant le plafond et le vieux plancher en bois. Plus bas, la pièce où ils stockaient des réserves de nourriture pour l’hiver fut ensevelie sous les décombres.

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