Ils se donnent un temps d’échange supplémentaire pour essayer de combler le fossé qui les sépare. Mardi 17 juin, peu avant minuit, les syndicats et le patronat ont annoncé la poursuite de leur négociation sur les retraites, alors qu’ils étaient censés conclure les discussions ce jour-là. La prochaine et – en principe – ultime rencontre aura lieu le lundi 23 juin. « C’est l’opération de la dernière chance », a résumé Christelle Thieffinne, la cheffe de file de la délégation CFE-CGC, en s’adressant à la presse peu après la séance. La probabilité d’un accord reste toujours aussi faible, et il n’est pas certain que les cinq organisations impliquées dans le processus restent autour de la table jusqu’au bout.
La réunion de mardi a, comme prévu, été très difficile. « On a flirté avec l’échec », a déclaré Yvan Ricordeau, le numéro deux de la CFDT. D’après lui, le patronat a « refusé systématiquement (…) de bouger sur deux questions » essentielles aux yeux des syndicats. Celle, tout d’abord, de l’âge à partir duquel les assurés ont droit à une pension à taux plein, même s’ils n’ont pas le nombre de trimestres requis pour y être éligibles : c’est ce que l’on appelle « l’âge d’annulation de la décote ». Les confédérations représentant les travailleurs – CFTC en tête – demandent que ce paramètre soit abaissé de 67 à 66 ans. Les organisations d’employeurs, elles, ne veulent pas en entendre parler, invoquant le coût d’une telle mesure.
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