Français
English
Deutsch
Italiano
Русский
Español
L’AVIS DU « MONDE » – POURQUOI PAS
Cinéaste originaire de Guadeloupe, Jean-Claude Barny puise dans cette identité l’essentiel de ses inspirations. Nèg Maron (2005) et Le Gang des Antillais (2016), pour s’en tenir au cinéma, s’essayaient ainsi au croisement délicat entre film de genre et chronique politique. Changement de braquet avec Fanon qui avance sur les terres de la biographie filmée, à travers une des figures phares du tiers-mondisme et de la pensée anticolonialiste.
Né en 1925 à Fort de France, en Martinique, Frantz Fanon est volontaire en 1943 et combat pour la libération de la France sous les ordres du général de Lattre de Tassigny. Formé à la psychiatrie en métropole au début des années 1950, il est nommé à l’hôpital de Saint-Alban, en Lozère, qui devient durant ces mêmes années, sous l’impulsion de François Tosquelles, un haut lieu de la psychiatrie institutionnelle.
C’est fort de ce savoir et de cette pratique, qui sortent des vieilles ornières de la psychiatrie aliéniste, qu’il est nommé en 1953 chef de service à l’hôpital de Blida, en Algérie. Et c’est ici que ce film le rejoint, jusqu’à sa mort en 1961, en terre algérienne où il demande à se faire enterrer après en avoir été expulsé par l’Etat français en 1957 pour son engagement aux côtés du FLN.
Il vous reste 68.2% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.
