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Quand l’intelligence artificielle chinoise DeepSeek a été dévoilée le 27 janvier, on avait parlé de « moment Spoutnik », en référence à la sidération qui avait saisi les Américains quand ils avaient découvert le lancement du premier satellite dans l’espace par les Soviétiques, en 1957. On peut désormais parler d’un « moment DeepSeek » pour évoquer l’annonce du constructeur automobile chinois BYD, lundi 10 février. Avec la généralisation de ses assistants de conduite, appelés « God’s Eye », à quasiment toute sa gamme, y compris des modèles à moins de 10 000 euros, la firme de Shenzhen établit un nouveau standard.

Jusqu’à présent, ces systèmes qui permettent à la voiture, munie de caméras et d’un radar, de se garer seule, de conduire sur autoroute et de freiner automatiquement, étaient réservés aux modèles au-delà de 30 000 euros. Désormais, selon Wang Chuanfu, le fondateur du premier constructeur automobile chinois, la conduite autonome deviendra dans deux ou trois ans aussi indispensable dans une voiture que la ceinture ou l’airbag.

Familier des actions coup de poing, le constructeur, qui n’a vendu sa première voiture qu’en 2003, entend faire le ménage dans la concurrence. Les premiers à souffrir seront les concurrents chinois, qui devront intégrer sans surcoût cette option chère et très prisée des clients. Puis, derrière, les firmes étrangères qui fabriquent en Chine. La seule qui surnage encore dans le marigot chinois est Tesla. Ses premiers modèles à plus de 30 000 euros n’intègrent pas encore cette option, alors qu’Elon Musk a bâti la stratégie de développement de son entreprise sur la conduite autonome.

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