Face à une crise climatique qui s’aggrave, une option présentée comme celle de la « dernière chance » par ses promoteurs gagne du terrain dans le monde scientifique, politique et économique : la géo-ingénierie solaire. Soit l’ensemble des procédés qui visent à modifier de manière volontaire le climat de la Terre en vue d’atténuer le réchauffement climatique.
Ces techniques très controversées, qui vont de l’injection d’aérosols dans la stratosphère à l’installation de miroirs géants dans l’espace, pourraient y renvoyer une partie du rayonnement solaire et donc refroidir le climat de la Terre. Mais elles s’avèrent hautement incertaines et font courir le risque de créer une nouvelle catastrophe climatique ainsi que des conflits géopolitiques.
Pour les uns, la géo-ingénierie solaire permettrait de gagner du temps, une option de dernier recours à ne pas négliger. « La première chose à faire, c’est de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Mais atteindre la neutralité carbone est difficile et, quand on y parviendra, la température globale ne baissera pas. Il faudra peut-être utiliser des solutions plus drastiques et rapides », explique Jean-François Lamarque, scientifique en chef de SilverLining, une association américaine qui « soutient des programmes de recherche sur toutes les solutions contre le réchauffement », dont la géo-ingénierie. Il estime « très risqué d’éliminer certaines options aujourd’hui ».
Il vous reste 83.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.