Dans un monde secoué depuis dix jours par des bouleversements géopolitiques, le Rassemblement national (RN) s’est inquiété d’une tout autre menace : l’arrêt de la chaîne C8, le 28 février. Rien ou presque, en revanche, sur le président américain, Donald Trump, et son discours impérialiste, sur la leçon de choses donnée par son vice-président, J. D. Vance, à Munich, le 14 février, sur le cessez-le-feu en Ukraine négocié sans Kiev ni les Européens, sur les conséquences d’une possible envolée du « parapluie américain ». Le parti qui, il y a un an, théorisait l’« impérialisme » de l’Union européenne (UE), ne semble pas s’alarmer de celui du principal allié du Vieux Continent.
De retour devant les caméras à la faveur d’une visite au Salon de l’agriculture, samedi 1er mars, après dix jours de retrait, la leader du RN, Marine Le Pen, n’a pu, cette fois, esquiver les questions en matière internationale. Surtout au lendemain de l’accueil violent et humiliant réservé par Donald Trump au président ukrainien, Volodymyr Zelensky, vendredi 28 février.
Soucieuse de ne pas s’étendre sur le fond et le renversement des relations diplomatiques à l’œuvre, la députée du Pas-de-Calais s’est attelée à tempérer l’émoi provoqué par la séquence de la Maison Blanche. « Que deux nations défendent leurs intérêts nationaux, la vision qu’ils considèrent la plus juste pour le monde, ne m’apparaît pas quelque chose d’extraordinaire », a jugé la cheffe de file de l’extrême droite, considérant que « l’événement » repose sur la seule « publicité » de l’échange, pas sur sa « brutalité ».
Il vous reste 80.12% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.