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Histoires Web mardi, février 11
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Bâtiments de l’Office français de la biodiversité saccagés, parfois même incendiés, voiture d’un agent sabotée, locaux d’associations de protection de l’environnement et permanences de parlementaires écologistes murés, slogans ouvertement menaçants, militants écologistes arrêtés ou violentés lors de manifestations pacifistes : ces actions d’intimidation ne se comptent plus, tout comme les reculs en matière d’environnement qui s’ensuivent et se banalisent.

Ainsi, à force d’intimidation et de reculs environnementaux, c’est comme si les défenseurs de l’écologie ainsi que les responsables politiques avaient intégré que le temps de l’ambition en matière d’écologie était révolu. Or, le calendrier politique n’est pas intangible, il se façonne. En laissant du terrain, d’autres le prennent.

Il n’y a qu’à voir du côté du Sénat et de la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb « visant à lever les contraintes de l’exercice du métier d’agriculteur » – notamment par le retour des néonicotinoïdes, ces insecticides « tueurs d’abeilles » interdits – pour constater que les tenants de l’agrochimie et d’une économie dévastatrice pour la planète sont quant à eux bien prêts à dégainer à la moindre fenêtre de tir.

Climat de peur

A mesure que la « fenêtre d’Overton » [le champ du dicible dans une société] croît et que l’intimidation grandit, il apparaît ainsi bien plus confortable pour les décideurs publics de rogner sur l’environnement que de trouver des solutions pérennes et exigeantes.

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Dans ce contexte, le rôle du gouvernement devrait être de tenir le cap de la transition et surtout de sécuriser les acteurs qui la mettent en œuvre. Mais il fait tout le contraire. Après les répressions d’une violence disproportionnée à l’égard de militants écologistes, la récente circulaire des ministres de l’agriculture [Annie Genevard] et de la transition écologique [Agnès Pannier-Runacher], imposant aux policiers de l’environnement de l’Office français de la biodiversité de cacher leurs armes, vient nourrir ce climat de peur.

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