Marine Le Pen ne manque jamais une occasion de se plaindre du « mépris » dont ferait preuve Emmanuel Macron à son égard. Celle qui se prétend « première opposante » au chef de l’Etat déplore souvent de ne pas être écoutée par l’exécutif. Le 20 février, pourtant, ni elle ni le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, n’ont répondu à l’invitation lancée par l’Elysée aux responsables politiques du pays pour échanger sur la guerre en Ukraine et les chocs géopolitiques provoqués par le président des Etats-Unis, Donald Trump. « Emmanuel Macron a décidé d’organiser cette réunion la veille pour le lendemain, pendant les vacances parlementaires, et il se trouve que j’étais absente ce jour-là », a prétexté, deux semaines plus tard, la cheffe de file de l’extrême droite dans Le Figaro, avançant au passage la période de suspension des travaux parlementaires – elle a été fixée du 24 février au 2 mars.
Contrainte de sortir du silence par la gravité des bouleversements diplomatiques, la triple candidate à l’élection présidentielle se retient de livrer la moindre analyse des recompositions en cours ou de proposer de véritable alternative aux options – diplomatiques, industrielles, politiques – envisagées par Emmanuel Macron.
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