Comme un retour aux années Covid. Emmanuel Macron est apparu sur les écrans, mercredi 5 mars à 20 heures, vêtu de noir, pour une allocution solennelle s’adressant à des Français « légitimement inquiets » face au rapprochement entre les Etats-Unis et la Russie, qui se fait au détriment de l’Ukraine. Une bascule qui précipite les Européens dans « une nouvelle ère », acte-t-il. Si l’Amérique de Donald Trump est toujours notre alliée, la Russie est devenue « une menace pour l’Europe » et son agressivité » « ne semble pas connaître de frontières », juge-t-il. « Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie », prévient le président de la République dans un discours au ton grave, d’une quinzaine de minutes.
L’allocution du chef de l’Etat intervenait à la veille d’un Conseil européen extraordinaire, jeudi 6 mars à Bruxelles, consacré au soutien à l’Ukraine et à la défense de l’Europe, à l’heure où Donald Trump entend accélérer des négociations avec la Russie, au risque de s’aligner sur les positions de Vladimir Poutine. « Le chemin qui mène à la paix ne peut pas passer par l’abandon de l’Ukraine, martèle le chef de l’Etat. La paix ne peut pas être un diktat russe. »
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