Emmanuel Macron, qui, il y a peu, cultivait une certaine proximité avec Elon Musk, a changé de ton. Lundi 6 janvier à l’Elysée, lors de la conférence des ambassadeurs, le président français a accusé le propriétaire du réseau social X de soutenir « une nouvelle internationale réactionnaire » et d’intervenir « directement dans les élections, y compris en Allemagne ». « Voilà dix ans, (…) qui aurait imaginé [un tel scénario] ? », a-t-il poursuivi.
Ces derniers jours, Elon Musk, qui participera à la future administration Trump comme responsable d’une commission chargée de l’« efficacité gouvernementale », s’en est pris violemment au gouvernement de Keir Starmer au Royaume-Uni et a multiplié les déclarations de soutien à l’extrême droite allemande, à quelques semaines des élections législatives prévues le 23 février. « Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne », a-t-il, entre autres, posté sur X. Jusqu’ici, il a épargné Emmanuel Macron, mais ce dernier pourrait faire, lui aussi, les frais de sa croisade pour l’extrême droite en ces temps de grande instabilité politique en France. « Il ne faut pas se tromper, Musk veut détruire l’Union européenne [UE] », avertit un diplomate européen.
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