L’Eswatini (anciennement Swaziland) a renvoyé dans son pays un ressortissant jamaïcain expulsé des Etats-Unis en juillet, dans le cadre du programme américain de transfert des migrants vers des pays tiers, a annoncé, lundi 22 septembre, le gouvernement. Orville Isaac Etoria faisait partie d’un groupe de cinq ressortissants étrangers que Washington avait expulsé dans ce petit pays d’Afrique australe, dernière monarchie absolue d’Afrique, où les atteintes aux droits de l’homme sont nombreuses.
Originaires du Vietnam, du Laos, du Yémen, de Cuba et de la Jamaïque, les cinq hommes, qualifiés de « barbares » par l’administration Trump, avaient été incarcérés dans une prison de haute sécurité et placés à l’isolement. M. Etoria a quitté samedi la capitale administrative du pays, Mbabane, et est arrivé dans son pays natal le lendemain, a déclaré à l’Agence France-Presse Thabile Mdluli, la porte-parole intérimaire du gouvernement.
Le rapatriement s’est déroulé discrètement, sans aucune annonce publique au moment du départ de M. Etoria. « Les discussions avec les quatre autres immigrants sont actuellement en cours, dans le but de les rapatrier dans leurs pays respectifs », a déclaré Mme Mdluli.
Des ONG en Eswatini ont formé un recours devant la justice, estimant que l’accord entre le royaume et l’administration du président américain, Donald Trump, est inconstitutionnel car confidentiel et non examiné par le Parlement.