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Près de six ans après une explosion dans la rue de Trévise, qui avait fait quatre morts et plus de 200 blessés en janvier 2019, une audience de procédure, vendredi 23 mai, a fixé la date du procès de la Mairie de Paris au 20 octobre 2026. Il devrait durer jusqu’au 7 décembre. La Ville et le syndic de copropriété comparaîtront à Paris pour homicides et blessures involontaires, ainsi que pour « destruction, dégradation ou détérioration par l’effet d’une explosion ou d’un incendie de biens immobiliers ou mobiliers ».

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Avant que le tribunal ne précise ces dates, les avocats de la Ville de Paris avaient plaidé pour que le procès n’interfère pas avec les élections municipales prévues en mars 2026 alors qu’il avait été envisagé une audience durant la période électorale. « La campagne municipale pourrait altérer les débats. Il y a un risque de récupération politique », avait mis en garde Sabrina Goldman, tandis que son confrère, Patrick Klugman, a assuré que « la Ville de Paris ne se dérob[ait] pas », mais n’avait pas envie d’un « procès saccagé » par la campagne.

A l’annonce des dates, les parties civiles qui craignaient un report du procès « aux calendes grecques » affichaient une certaine satisfaction. L’association des Victimes et rescapés de l’explosion de la rue de Trévise (VRET) a, elle, dénoncé un « scandale sans nom ». « La Mairie de Paris a fait des pieds et des mains pour demander le report après les municipales et la justice a validé sa demande. Elle est où, la place des victimes ? », s’est insurgée sa présidente, Linda Zaourar. « Le ministère public tient à ce que ce procès se tienne en 2026 », avait affirmé le procureur, Nicolas Hennebelle.

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Le matin du 12 janvier 2019, rue de Trévise, dans le 9ᵉ arrondissement, une explosion a tué quatre personnes, dont deux pompiers, blessé plus de 200 personnes et fait environ 400 sinistrés. L’information judiciaire a mis en évidence des « fautes d’imprudence et de négligence de la Ville de Paris », qui n’a pas diligenté « les investigations nécessaires pour rechercher les causes de l’affaissement du trottoir », ont noté les juges d’instruction dans leur ordonnance.

Cet affaissement avait entraîné la « rupture brutale » d’une canalisation de gaz, à l’origine de l’explosion. De son côté, le syndic de copropriété a tardé « à faire procéder à la réparation du collecteur d’eaux usées de l’immeuble » alors qu’il était informé « dès le 25 novembre 2015 » d’une fuite, est-il souligné.

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Le Monde avec AFP

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