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La procureure de Paris, Laure Beccuau, a fait savoir mercredi 26 février soir qu’« une partie des suspects » des meurtres des deux agents pénitentiaires à Incarville, dans l’Eure, en mai 2024 lors de l’évasion de Mohamed Amra, figuraient parmi les personnes arrêtées depuis samedi et l’arrestation du narcotrafiquant en Roumanie.
Mercredi soir, 22 personnes étaient en garde à vue en France, après « un certain nombre de remises en libertés », a précisé la procureure sur France 5. Tout ou partie de ces 22 personnes pourraient être présentées aux magistrats instructeurs jeudi ou vendredi en vue d’une mise en examen. Deux personnes ont en outre été arrêtées depuis samedi au Maroc, et une en Espagne.
Parmi toutes ces personnes, il y a, selon Mme Beccuau, des « profils extrêmement différents, des gens connus, très connus des services de police et de justice, des gens qui le sont moins ou pas ». « On peut considérer qu’autour de lui M. Amra a su recruter une équipe de fidèles qui ont su recruter des gens avec des spécialisations : vol de véhicules, maquillage, téléphonie… », a ajouté la procureure de Paris. « Chacun a eu à un moment ou à un autre son rôle dans cette fuite, cette évasion », a-t-elle ajouté.
Un témoignage « remarquable [qui] a pu faire progresser l’enquête »
La haute magistrate a tenu à souligner que « l’enquête a progressé grâce au comportement citoyen d’un certain nombre de témoins ». Elle a notamment évoqué « un témoignage particulièrement remarquable [qui] a pu faire progresser l’enquête ». Il s’agit d’un « témoin périphérique » et non d’une personne ayant assisté à l’attaque d’Incarville, mais « d’un apport majeur », a-t-elle remercié.
Interrogée sur l’attitude souriante de Mohamed Amra en Roumanie devant les caméras, Mme Beccuau a dit « comprendre que les familles aient été choquées ». Elle a noté que son attitude avait ensuite évolué devant les juges d’instruction parisiens de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée et qu’il n’avait d’ailleurs « pas souhaité s’exprimer » sur son implication devant eux.
Le 14 mai 2024, le détenu multirécidiviste avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger. Un commando avait alors profité de ce transfert pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d’assaut, le fourgon pénitentiaire au péage d’Incarville et le libérer, tuant deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, et en blessant trois autres.
