Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, août 13
Bulletin

Deux hommes, soupçonnés d’être des complices de Mohamed Amra, qui s’était évadé en mai 2024 après l’attaque sanglante d’un fourgon pénitentiaire, sont en cours d’extradition du Maroc, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès d’une source proche de l’enquête, mercredi 13 août, confirmant une information du Parisien.

Visés par des mandats d’arrêt, les deux hommes avaient été interpellés en février au Maroc, au lendemain de l’arrestation en Roumanie de Mohamed Amra, après neuf mois de cavale.

« Ils vont être présentés rapidement à un juge et devront répondre de leurs actes », a précisé le ministre de la justice, Gérald Darmanin, sur le réseau social X. « Les deux complices présumés de M. Amra, dont la lâche évasion a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, viennent d’être extradés vers la France », a écrit le ministre dans son message, remerciant les autorités marocaines, qui ont « rendu cette opération [d’extradition] possible rapidement ».

Lire aussi le récit | Article réservé à nos abonnés Capture de Mohamed Amra : le récit d’une enquête « exceptionnelle », qui « ne fait que commencer »

Au moins 41 mises en examen

Les deux hommes, Alan Gomes, 28 ans, et Albinou Da Sylva, 38 ans, faisaient l’objet d’une notice rouge d’Interpol. Alan Gomes est considéré par les enquêteurs comme faisant partie du commando ayant attaqué en mai 2024 au péage d’Incarville (Eure) le fourgon pénitentiaire dans lequel se trouvait Mohamed Amra. Après l’évasion sanglante, les deux hommes avaient fui vers le Maroc. Tous deux sont originaires et domiciliés à Evreux, la base de Mohamed Amra.

Au moins 41 personnes sont mises en examen, dont 30 se trouvent en détention provisoire, dans cette affaire tentaculaire qui a mobilisé des moyens exceptionnels afin d’interpeller les suspects, dont certains étaient en fuite à l’étranger.

Le narcotrafiquant Mohamed Amra, surnommé « la mouche », s’était évadé le 14 mai 2024 lors d’un véritable guet-apens au cours duquel deux agents pénitentiaires avaient été abattus, et trois, grièvement blessés. Sa cavale avait pris fin le 22 février à Bucarest.

Initialement détenu à Condé-sur-Sarthe (Orne), Mohamed Amra a été transféré le 24 juillet à la prison ultrasécurisée de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), rejoignant une trentaine d’autres détenus parmi « les plus dangereux » de France, selon le garde des sceaux, ce dernier étant visé par une plainte pour abus d’autorité. La plainte, qui dénonce les critères de sélection des narcotrafiquants transférés dans la prison de haute sécurité, a été envoyée à la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à juger des ministres dans l’exercice de leurs fonctions.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Mohamed Amra garde le silence devant les juges après un transfert au tribunal sous haute protection

Le Monde avec AFP

Réutiliser ce contenu

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.