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Après deux matchs dans ce championnat d’Europe de handball, le premier objectif est déjà atteint pour l’équipe de France féminine. Cette dernière disputera bien le tour principal de la compétition, grâce à ses deux victoires en deux rencontres du tour préliminaire. Mais deux jours après leur succès sans anicroche face à la Pologne (35-22) pour leur entrée en lice, les Tricolores ont dû lutter jusqu’à la dernière minute pour se défaire in extremis de l’équipe d’Espagne (24-22), samedi 30 novembre, dans la halle Saint-Jacques de Bâle (Suisse).

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Ce rendez-vous face aux Guerreras aura certainement plusieurs vertus. La première d’entre elles sera de donner aux vices-championnes olympiques la conviction de pouvoir s’imposer même quand tout semble aller dans le mauvais sens. Pendant très longtemps dans ce match, avant le dernier quart d’heure où elles ont réussi à renverser le cours de la rencontre, les joueuses de Sébastien Gardillou ont été malmenées par leurs adversaires espagnoles.

Les Bleues étaient prévenues : six jours avant leur entrée en lice dans la compétition, elles avaient été battues d’un cheveu par les Guerreras (27-28) lors d’un match amical à Saint-Chamond (Loire). La menace était identifiée : avec sept buts inscrits lors de cette rencontre, l’arrière gauche Danila So Delgado avait été éblouissante. Samedi, elle l’a encore été davantage, élue joueuse du match avec neuf buts, dont sept en première période.

La « colère froide » de Gardillou à la pause

Grâce à la jeune joueuse de 23 ans, les Espagnoles menaient d’une unité à la pause (11-10) et cette sélection en reconstruction posait à nouveau d’énormes problèmes à la France. Les Bleues se sont même retrouvées à trois points de leurs adversaires du jour au cœur de la deuxième période, avant de profiter simultanément de l’excellente performance de Chloé Valentini (six buts sur six tirs tentés) et d’une Hatadou Sako décisive après son entrée en jeu dans les buts (cinq arrêts sur onze tentatives adverses).

Les Bleues, qui s’en sont remises à leur solide base défensive, auront de quoi travailler dans les prochains jours, avec un déchet certain dans le jeu offensif, à l’image de la capitaine Estelle Nze Minko, malheureuse dans le dernier geste (aucun but inscrit sur quatre tirs tentés). Malgré les difficultés du jour et une « colère froide » à la mi-temps de Sébastien Gardillou, ce dernier a félicité ses joueuses à l’issue de la rencontre, au micro de TMC : « Bravo aux filles parce qu’elles ont fait preuve d’abnégation. »

Avant de s’envoler pour Debrecen (Hongrie) afin de disputer le tour principal à partir du 5 décembre, les Bleues auront un dernier match du tour préliminaire à jouer, contre le Portugal, lundi, toujours à Bâle. En emportant avec elles les leçons de cette rencontre difficile face aux Guerreras. « Ça fait du bien d’avoir des matchs comme ça, ça prouve notre force de caractère et c’est important pour la suite », a confié Chloé Valentini, après le match, sur TMC. Grâce à cette victoire obtenue dans la douleur, les championnes du monde en titre ont peut-être aussi obtenu un succès fondateur samedi.

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