Dominées deux jours plus tôt par les Danoises, en demi-finales, dans un match où elles n’avaient jamais réussi à prendre la main face à leurs adversaires, les handballeuses françaises n’ont pas réussi à se remobiliser face aux Hongroises (24-25), dimanche 15 décembre, pour décrocher la 3e place de l’Euro.
Les Françaises, médaillées d’argent aux Jeux olympiques 2024 et championnes du monde en titre, avaient également échoué en petite finale lors du dernier Euro 2022, face au Monténégro (27-25), à l’issue de prolongations accrochées.
Dans un match serré et relativement fermé, les Bleues ont été sérieusement accrochées – elles étaient menées d’un but à la mi-temps (12-13). Comme face aux Danoises, elles ont bafouillé leur handball en attaque, avec des pertes de balle et un manque de réussite dans les tirs.
« Nos deux derniers matchs sont nos deux moins bons matchs, qui sont aussi les plus importants. On est dominées au cours de la partie et on court après le score. On ne trouve pas les solutions pour passer devant. On a beaucoup travaillé et je suis déçue pour nous », a concédé Estelle Nze Minko, au micro de BeIN Sports.
Dans la Wiener Stadthalle de Vienne (Autriche), c’est la gardienne Laura Glauser qui a longtemps maintenu son équipe dans le match, avec un pourcentage d’arrêts remarquable (11 tirs sauvés sur 31, soit 35,5 %). Au retour des vestiaires, le dernier rempart du club hongrois Ferencvaros a maintenu le rythme en écœurant tour à tour les meilleures marqueuses hongroises, Katrin Gitta Klujber (9 buts) et Csenge Kuczora (5 réalisations).
« Je ne trouve pas qu’on ait mal joué »
Mais si les Françaises ont globalement haussé leur niveau, à l’image de la demi-centre Estelle Nze Minko et de la pivot Pauletta Foppa, seule tricolore sélectionnée dans l’équipe-type de la compétition, elles n’ont jamais réussi à prendre la mesure de leurs adversaires. Les Bleues n’ont pris les devants au score qu’à une seule reprise, à moins de dix minutes du terme de la rencontre, sur un but de Grace Zaadi à l’issue d’un beau mouvement français (22-21, 51e minute de jeu).
Autrices d’un parcours remarquable en phase de groupes, avec cinq victoires en autant de matchs, les joueuses de Sébastien Gardillou ont pêché dans certains moments clés. Grace Zaadi, par exemple, a manqué un jet de sept mètres important, en tentant un lob face à la gardienne Zsófi Szemerey.
« Il a manqué de l’efficacité lors de l’entame de match mais elles n’ont pas manqué de cœur », a expliqué après la rencontre le sélectionneur français, Sébastien Gardillou, au micro de BeIN Sports. « Au score, il nous manque deux buts pour être devant mais je suis fier de mes joueuses. Nous aussi, on a eu une bonne défense et une bonne gardienne. Ça s’est joué à rien. Je ne trouve pas qu’on ait mal joué » a-t-il ajouté, très remonté.
Dans les buts, la Hongroise Zsófi Szemerey a été, elle aussi, en réussite (37,8 % d’arrêts), en s’appuyant sur une défense solidaire et appliquée de ses partenaires. La Hongrie, championne d’Europe en 2000 et défaite en demi-finales par la Norvège (22-30) vendredi 13 décembre, n’avait plus remporté de médaille depuis les championnats d’Europe en 2012, en Serbie (en bronze).
Les Norvégiennes vont essayer de remporter leur dixième titre européen, face au Danemark (dimanche, à 18 heures).