Plus de 80 membres présumés de l’organisation Etat islamique (EI) qui voulaient mener une « mission terroriste » ont été arrêtés en Ethiopie, a annoncé, mardi 15 juillet au soir, un média d’Etat éthiopien. Selon Fana Media Corporation, qui s’appuie sur un communiqué du service national du renseignement et de la sécurité (NISS), les 82 suspects ont été formés au Puntland, une région somalienne frontalière avec l’Ethiopie.
Les membres présumés de l’EI « déployés dans différentes régions d’Ethiopie, ont été identifiés et arrêtés grâce à la coordination de la police fédérale éthiopienne et des forces de sécurité régionales », selon Fana, qui n’a pas donné de détail sur leur nationalité. Certains suspects, qui apportaient un soutien financier ou logistique et qui voulaient mener une « mission terroriste », ont été arrêtés dans la capitale, Addis-Abeba, et dans plusieurs régions de ce pays d’Afrique de l’Est, qui compte quelque 130 millions d’habitants.
La Somalie, qui partage une longue frontière avec l’Ethiopie, subit depuis des mois une résurgence des attentats des rebelles islamistes chabab (dont les militants sont liés à Al-Qaida), lesquels multiplient les avancées. Les deux voisins de la Corne de l’Afrique entretiennent depuis des mois des relations en dents de scie après qu’Addis-Abeba a annoncé, en janvier 2024, un accord avec la région séparatiste du Somaliland, ce qui a provoqué l’ire de Mogadiscio et fait peser le risque d’une déstabilisation de la région.
Les relations entre la Somalie et l’Ethiopie se sont, depuis, normalisées. L’Ethiopie intervient dans le cadre de la Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine en Somalie (Aussom) contre les Chabab.