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Histoires Web mardi, septembre 30
Bulletin

Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 heures. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement en cliquant ici. Et si vous cherchez une question déjà posée (et la réponse qui va avec), vous pouvez les retrouver par là : Climat : vos questions.

Vous pouvez désormais retrouver « Chaleur humaine » dans un canal spécifique sur Instagram, pour suivre les infos mais aussi discuter des épisodes. C’est par là (mais uniquement sur votre téléphone, pas sur votre ordinateur).

La question de la semaine

« Bonjour Nabil, J’ai une idée que j’aimerais partager avec les auditrices et les auditeurs de “Chaleur humaine”. Mon père et moi sommes très proches, mais nous avons de francs désaccords sur le climat. Il se trouve que c’est mon domaine de recherche, alors, il y a plus d’un an, je lui ai écrit une lettre pour essayer de poser nos différends sans s’engueuler. Souvent, on présente la crise climatique comme une rupture entre générations, mais il me semble qu’il y a beaucoup d’autres choses à explorer dans ce rapport intergénérationnel (avec peut-être parfois plus d’espoir). C’est peut-être même un moyen pour recréer du dialogue. Je ne crois pas être la seule à me poser ces questions. Peut-être que d’autres personnes qui écoutent “Chaleur humaine” pourraient avoir envie de faire la même chose ? » Question posée par Lou Stührenberg à l’adresse [email protected].

Ma réponse : J’ai reçu cet e-mail de la chercheuse Lou Stührenberg il y a quelques mois, et il m’est resté dans la tête longtemps. J’aimerais proposer à celles et ceux qui nous lisent de se prêter au jeu : écrire une lettre à un proche, un parent, un ami, un collègue de travail avec qui vous avez eu un différend sur les questions de climat, de biodiversité et d’environnement. si vous souhaitez jouer le jeu, vous pouvez prendre la plume ici. Une sélection de lettres sera ensuite lue dans de prochains épisodes du podcast.

Comment participer à ce projet ?

Vous aussi, vous avez eu une discussion vive avec un proche que vous aimez sur le climat, la voiture, la viande, les pesticides et vous n’êtes pas très content·e de la manière dont cela s’est terminé ? Voici l’occasion d’écrire une lettre à cette personne, pour expliquer ce que vous pensez et rappeler ce qui vous lie. Les lettres seront ensuite lues pour un épisode du podcast « Chaleur humaine » dans les prochains mois. Merci de jouer le jeu !

Voici quelques pistes pour participer :

– vous devez écrire à une personne qui existe vraiment, et que vous aimez bien ;

– vous pouvez aussi demander à cette personne de répondre sous la même forme, bien sûr ;

– vous pouvez faire référence à des discussions qui ont eu lieu, ou que vous auriez aimé avoir, à des moments passés ensemble ;

– merci de ne pas dépasser 5 000 signes espaces compris ;

– merci de nous envoyer cette lettre avant le 31 octobre 2025 ;

– il va sans dire que nous ne conservons aucune donnée, et que nous n’utiliserons le contenu des lettres qu’avec votre accord.

Voici un formulaire pour nous poster votre lettre et être certain qu’elle arrive à bon port.

Pourquoi j’ai trouvé que c’était une bonne idée ?

Il faut ici remercier Lou Stührenberg pour cette initiative. Depuis le lancement de « Chaleur humaine », j’ai consacré plusieurs épisodes à la question « comment parler du climat ? ». Vous pouvez retrouver ici par exemple celui avec Jean-Marc Jancovici, avec la climatologue Valérie Masson-Delmotte, avec Guillaume Meurice ou le sociologue Laurent Cordonier.

Mais ces derniers mois, le débat s’est durci sur ces questions, comme on l’a vu pour des sujets aussi divers que la consommation de viande, les zones à faibles émissions (ZFE), la crise agricole ou la loi Duplomb. Or ce que montrent les enquêtes d’opinion et les travaux de recherche, c’est que la société française est plus ouverte et moins polarisée que ce que laisse croire le débat public. Que ces sujets agitent les familles, les soirées entre amis, les cafés entre collègues mais que la rupture n’est pas toujours au rendez-vous. Comment parler de ces sujets aux gens qu’on aime sans les braquer mais sans renoncer sur le fond ? Il n’y a pas d’invité idéal pour répondre à cette question, alors j’ai pensé que cet appel à l’écriture nous permettrait peut-être de partager des idées, des exemples ou des témoignages. Si vous avez envie de participer, vous pouvez cliquer ici pour envoyer votre lettre.

Un épisode au hasard

Les sols peuvent-ils être les superhéros du climat ? C’est ce que pense le biologiste Marc-André Selosse, qui explique dans cette conversation à quel point préserver les sols est crucial pour notre avenir. A écouter ici.

Un peu de « Chaleur humaine » en plus

Sur ma table de nuit. Les vipères ne tombent pas du ciel. L’écologie au défi des classes populaires, un livre d’Eric Aeschimann (Les Liens qui libèrent, 224 pages, 19,90 euros). Un livre intéressant qui essaye de redéfinir une écologie non technocratique et proche des préoccupations du plus grand nombre. J’ai écrit une critique du livre que vous pouvez retrouver par là.

Sur mon écran (1). Un article intéressant du New York Times sur les toits en zinc de Paris, un patrimoine riche mais une fournaise pour les habitants. Faut-il préserver le passé ou accepter de modifier l’existant ? C’est à lire par là (en anglais).

Sur mon écran (2). Pourquoi nos cartes météo sont-elles plus rouges qu’avant ? Une courte vidéo explicative réalisée par le Blob, qui démonte un argument récurrent de climatosceptiques. A regarder par là.

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