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Aux Etats-Unis, le Sénat, à majorité républicaine, a approuvé, mardi 29 juillet au soir, la nomination d’Emile Bove, l’un des anciens avocats de Donald Trump, comme juge d’une cour d’appel fédérale, malgré les vives critiques sur ce choix. Il n’a recueilli que 50 des 53 voix des élus républicains – sur 100 sénateurs au total –, deux d’entre eux ayant joint leurs voix aux 47 démocrates pour voter contre. Emil Bove faisait partie des trois avocats personnels de M. Trump que ce dernier a placés aux postes stratégiques du ministère de la justice, dont il était le numéro trois.

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« Félicitations à notre cher ami Emil Bove » pour sa nomination à la cour d’appel couvrant une partie de l’est du pays (la Pennsylvanie, le New Jersey et le Delaware), a réagi sur X la ministre de la justice américaine, Pam Bondi. « C’est un grand jour pour notre pays », a-t-elle écrit, disant qu’il « manquerait » au ministère mais « ferait un juge extraordinaire ».

L’influent sénateur démocrate, Dick Durbin, a en revanche déploré dans un communiqué « un choix épouvantable » pour cette cour d’appel fédérale et une « grave erreur de la part de ses collègues républicains », soulignant qu’il s’agissait d’une nomination à vie. « La principale qualification de M. Bove semble être sa loyauté aveugle envers ce président », a-t-il déclaré, rappelant son intervention pour ordonner aux procureurs de New York d’abandonner des poursuites pour corruption contre le maire, qui avait suscité une cascade de démissions au sein du parquet fédéral de la première ville des Etats-Unis.

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Les auditions devant une commission sénatoriale en vue de sa nomination avaient été particulièrement mouvementées, en raison notamment de témoignages de lanceurs d’alerte. L’un d’eux, un procureur récemment limogé par le ministère de la justice, avait affirmé qu’Emil Bove s’était montré prêt à ignorer des décisions de justice afin d’appliquer la politique d’expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière voulue par Donald Trump.

Les critiques émanaient non seulement de l’opposition démocrate, mais aussi de l’institution judiciaire elle-même. Plus de 900 anciens procureurs fédéraux ainsi que plus de 75 ex-juges fédéraux et locaux avaient écrit à la commission sénatoriale pour exprimer leur inquiétude face à ce choix.

Le Monde avec AFP

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