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Le Sénat américain a validé, mercredi 12 février, la nomination de Tulsi Gabbard comme directrice du renseignement national, alors que de nombreux élus démocrates s’y opposaient en raison notamment de ses positions proches du Kremlin.

L’ancienne élue démocrate de 43 ans a obtenu 52 voix pour et 48 contre sa nomination à ce poste stratégique qui conseille le président américain sur des questions de sécurité nationale. Sa nomination faisait partie des plus contestées parmi celles annoncées par Donald Trump depuis sa victoire à la présidentielle.

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Le sénateur républicain Mitch McConnell, ancien chef de la majorité à la chambre haute, fut le seul dans le camp présidentiel à s’opposer à Tulsi Gabbard.

Cette ancienne lieutenante-colonelle s’était notamment vu reprocher de faire écho aux arguments du Kremlin pour justifier la guerre en Ukraine, mais également ses doutes exprimés sur les conclusions du renseignement américain selon lesquelles le désormais ancien président syrien Bachar Al-Assad, allié de la Russie, avait utilisé des armes chimiques contre son peuple. En 2017, alors élue à la Chambre des représentants, elle était allée jusqu’à rencontrer le dirigeant en Syrie, un déplacement largement critiqué par les deux bords politiques à l’époque et depuis.

L’influence de Donald Trump

Lors de l’audition de confirmation devant la commission du renseignement, les sénateurs l’avaient également interrogée sur son soutien au lanceur d’alerte Edward Snowden, à l’origine de révélations dommageables pour les services de renseignement américains. Des services qu’elle sera donc chargée de diriger en tant que directrice du renseignement national.

Pendant l’audition, le sénateur démocrate Mark Warner s’était inquiété que la nomination de Tulsi Gabbard puisse nuire à la « confiance » entre les Etats-Unis et leurs alliés et limiter ainsi le partage d’informations sensibles. « Il me semble que vous ayez, de manière répétée, justifié les pires actes de nos adversaires et que vous ayez souvent, au lieu de cela, tenu pour responsables les Etats-Unis et leurs alliés », avait-il déclaré.

Son appartenance à un mouvement religieux basé à Hawaï, qualifié de secte par certains observateurs, suscite également de nombreuses questions.

Hormis le retrait forcé de Matt Gaetz à la justice, Donald Trump continue un quasi-carton plein dans ses nominations au gouvernement et à certains postes-clés. Et ce, malgré les débats parfois houleux pour certains, confirmant ainsi son influence toujours aussi prégnante sur les élus républicains au Congrès.

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Le Monde avec AFP

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