Vingt-sept personnes accusées d’avoir des liens avec le gang vénézuélien Tren de Aragua ont été inculpées aux Etats-Unis pour une série de crimes graves, a annoncé lundi 21 avril le ministère de la justice.
Parmi les infractions reprochées à ces 27 « membres présumés, anciens membres et associés du Tren de Aragua » figurent le meurtre, le trafic d’êtres humains et de drogue, et l’extorsion, a précisé, dans un communiqué, le procureur fédéral par intérim du district sud de New York, Matthew Podolsky.
Gang multinational d’origine vénézuélienne, le Tren de Aragua a étendu ses tentacules en Amérique latine mais aussi aux Etats-Unis, qui l’ont déclaré « organisation terroriste étrangère ».
Invoquant une loi de 1798 jusqu’alors utilisée uniquement en temps de guerre, l’administration du président Donald Trump a expulsé de façon expéditive plusieurs centaines de migrants accusés d’appartenir à ce gang. M. Trump a notamment envoyé sans jugement 252 Vénézuéliens dans une prison haute sécurité au Salvador.
« Nous ne pouvons pas juger tout le monde »
Les avocats de plusieurs des Vénézuéliens expulsés affirment que leurs clients n’ont rien à voir avec le Tren de Aragua, n’ont commis aucun crime et ont été ciblés uniquement à cause de leurs tatouages.
Le 7 avril, la Cour suprême des Etats-Unis avait annulé une ordonnance d’un tribunal qui avait bloqué les expulsions, tout en exigeant que les personnes chassées du territoire américain puissent avoir la possibilité de contester en justice les mesures qui les frappent. Le 19, elle a suspendu une nouvelle expulsion manu militari d’un groupe d’immigrés vénézuéliens, « jusqu’à nouvel ordre ».
« Nous ne pouvons pas juger tout le monde, car cela prendrait, sans exagération, deux cents ans », a déclaré le président Trump sur les réseaux sociaux lundi.