Meilleures Actions
Histoires Web mercredi, mai 21
Bulletin

« La France produit trop d’électricité, au risque de faire sauter la banque. » A la mi-avril, le quotidien économique La Tribune lance l’alerte. Ce titre résume l’inquiétude qui s’est emparée, depuis des mois, d’une partie du monde énergétique et politique : alors qu’en 2022 le pays se mettait en ordre de bataille pour faire face à d’éventuelles coupures de courant, dans un contexte de défaillance du parc nucléaire, de flambée des prix de l’énergie et d’invasion russe en Ukraine, de plus en plus d’acteurs s’alarment aujourd’hui d’une situation de « surproduction ». Sur le banc des accusés : le solaire et l’éolien, qui fournissent de plus en plus d’énergie, alors que la consommation d’électricité n’augmente pas. Leur essor pourrait constituer une menace pour le réseau, les finances publiques et le parc nucléaire, et les appels à freiner – voire à stopper – leur développement se multiplient.

Quelques jours avant de quitter ses fonctions de patron d’EDF, Luc Rémont décrit ainsi, devant des sénateurs, le 22 avril, le « grand défi » posé par « l’écart croissant entre l’offre et la demande » d’électricité. « Il va nous falloir veiller, dans les toutes prochaines années, à ce que ce déséquilibre entre sources commandables [notamment le nucléaire] et sources intermittentes [les renouvelables] ne vienne pas grever la stabilité du système, soit sur le plan physique, soit sur le plan économique. C’est vraiment le plus grand défi auquel nous sommes confrontés », insiste-t-il.

Il vous reste 87.92% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
© 2025 Mahalsa France. Tous droits réservés.