La région de Valence et d’autres zones de l’est de l’Espagne restaient en alerte rouge lundi après de fortes pluies dans la nuit, mais celles-ci n’ont pas causé de dégâts majeurs, onze mois après les inondations meurtrières d’octobre 2024.
« Il n’y a heureusement pas eu beaucoup d’incidents au cours de la nuit », a commenté à la presse le responsable des services d’urgence de la région autonome de Valence, Juan Carlos Valderrama, qui a toutefois estimé que la situation restait encore « instable et quelque peu incertaine ».
L’Agence météorologique nationale (Aemet) a maintenu l’alerte rouge sur le littoral de la province de Valence, mais a abaissé le niveau d’alerte à orange sur la côte sud de la Catalogne et le nord de la Communauté valencienne.
Dans la nuit de dimanche à lundi, les précipitations ont provoqué quelques inondations et même fait déborder une ravine à Aldaia, l’une des localités valenciennes les plus touchées par les inondations tragiques qui avaient fait plus de 230 morts le 29 octobre de l’an dernier, il y a exactement onze mois, dans la même région. Mais il n’y a pas eu de victimes ou de dommages corporels cette fois.
Les pluies ont aussi occasionné des retards dans les transports, principalement ferroviaires, et laissé plus d’un demi-million d’élèves de 243 municipalités sans cours.
La mairie de Valence a en effet décidé de ne pas ouvrir les écoles et les collèges. Les bibliothèques, les parcs, les jardins et les cimetières sont également restés fermés.

Un « danger extraordinaire » d’inondations
D’autres localités voisines de Valence, troisième ville d’Espagne, ou situées dans le sud de la Catalogne, ont pris la même décision.
Dimanche, l’Aemet avait déclaré l’alerte rouge pour certaines parties des provinces de Tarragone, Castellon et Valence, évoquant même un « danger extraordinaire » d’inondations.
Les habitants de la région avaient aussi reçu très tôt un message de la protection civile sur leur téléphone portable leur demandant d’être extrêmement vigilants, alors que l’an dernier, un message similaire avait été envoyé très tard.
Les inondations d’octobre 2024 avaient été provoquées par des pluies extrêmement abondantes, conséquences d’une « goutte froide » (dépression isolée à haute altitude, assez fréquente en automne sur la côte méditerranéenne espagnole) dont les effets sont renforcés par le changement climatique et l’importante urbanisation des zones touchées.
La catastrophe avait suscité la colère des sinistrés, qui avaient critiqué la gestion de l’alerte et des secours, avec en toile de fond une polémique entre le gouvernement central de gauche et les autorités régionales de droite sur leurs compétences respectives dans ce domaine.