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Erik Prince a longtemps associé son nom à Blackwater, la société de sécurité privée que cet ancien membre des forces spéciales a fondée en 1997 et qui a prospéré sous la présidence de George W. Bush. Très lié aux néoconservateurs américains, Prince a obtenu plus de 1 milliard de dollars (environ 884 millions d’euros, au cours actuel) de contrats gouvernementaux, en Afghanistan, puis surtout en Irak. L’impunité dont ces mercenaires jouissaient, en dépit de leur brutalité, a perduré jusqu’à une fusillade survenue au cœur de Bagdad, en 2007, au cours de laquelle 14 civils ont été tués.

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Prince, publiquement mis en cause, s’avère plus provocant que conciliant, ce qui le contraint à liquider Blackwater en 2010. Il s’exile alors pendant trois ans aux Emirats arabes unis, qui lui accordent plus de un demi-milliard de dollars de contrats de « soutien opérationnel » à leur armée. Il s’agit en fait de la mise en place d’une force de 800 mercenaires chargés d’« opérations spéciales ».

Retour dans le sillage de Trump

Accusant l’administration de Barack Obama de s’acharner contre lui, Prince mobilise ses réseaux, entre autres aux Emirats, au profit du candidat Donald Trump lors de la campagne présidentielle de 2016. Son activisme lui vaut d’être auditionné par le Congrès, inquiet d’éventuelles ingérences russes durant cette élection. Prince reconnaît seulement avoir rencontré un conseiller du Kremlin aux Seychelles, en janvier 2017, quelques jours avant l’investiture de Trump, une rencontre ménagée par les plus hauts dirigeants des Emirats, historiquement liés à Moscou.

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