Eric de Moulins-Beaufort ne pouvait pas éviter le sujet qui a agité la communauté catholique ces derniers jours. Dans son discours de clôture de l’assemblée plénière à Lourdes, le président de la Conférence des évêques de France a eu quelques mots sur l’éventuelle venue du pape en Corse, à Ajaccio, les 14 et 15 décembre, même s’il ne l’a pas confirmée.
Après avoir évoqué la date de la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 8 décembre, l’archevêque de Reims a déclaré : « S’il s’avérait que le pape François vienne à Ajaccio la semaine suivante, comme le bruit en court. » C’est la première fois que M. Moulins-Beaufort aborde le sujet de façon officielle, alors que plusieurs sources ont confirmé au Monde que ce voyage était de plus en plus certain.
Il a ensuite ajouté : « La joie des Corses sera au moins aussi grande que celle des Marseillais l’an passé, a poursuivi l’archevêque de Reims – le pape avait passé deux jours dans la ville des Bouches-du-Rhône, en septembre 2023, dans le cadre des Rencontres méditerranéennes. Nous sommes reconnaissants au pape de l’attention qu’il a accordée à notre pays en une de ses villes les plus contrastées et reconnaissants de l’attention qu’il pourrait lui manifester encore en une île qui souffre et qui espère, ce en quoi elle en représente bien d’autres. »
« Vous voyez, c’était plutôt un discours positif », a glissé au Monde un évêque à la sortie du discours, en référence à plusieurs sources qui mentionnaient un froid au sein de l’assemblée à la suite de l’annonce de la venue du pape en Corse. La raison : l’absence du souverain pontife à la réouverture de Notre-Dame de Paris, le 8 décembre, cinq ans après l’incendie qui l’a en partie détruite. Un « jour de lumière », a promis Eric de Moulins-Beaufort.