Des courbes, des diagrammes et même des camemberts. Mardi 27 mai, dans une salle en sous-sol du Palais-Bourbon, Eric Ciotti organisait la troisième édition de son « grand forum des libertés ». Après celui consacré à la simplification en janvier – lors duquel une tronçonneuse avait été disposée sur l’estrade en référence aux coupes drastiques dans les dépenses publiques, copiant ainsi le président argentin, Javier Milei – et celui sur la fiscalité en avril, le président de l’Union des droites pour la République (UDR, petit parti allié au Rassemblement national) s’attaque cette fois au financement des retraites avec une proposition : « Osons la capitalisation. »
Pendant plus de deux heures, le député des Alpes-Maritimes et ses soutiens ont déroulé leurs arguments en faveur de « l’introduction d’une part obligatoire de capitalisation dans le système des retraites ». « Notre système actuel [par répartition] s’apparente à une pyramide de Ponzi, affirme M. Ciotti. Je veux sortir du vieux logiciel et proposer une réforme de rupture. »
Pour ce faire, il préconise de « flécher » trois points sur les 28 % de cotisations sur le salaire brut, qui servent actuellement à financer le système par répartition, vers « un fonds de capitalisation ». La mesure ne concernerait que « les actifs à plus de vingt ans de la retraite ». Pour pallier le coût de cette transition, qui rognerait les pensions des retraités actuels dépendants exclusivement du régime par répartition, le Niçois propose de « flécher les deux tiers du financement du logement social » vers le fonds de réserve des retraites. Soit réduire drastiquement les aides aux personnes en difficulté pour se loger.
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