Les inquiétudes des marchés sur le contexte politique et budgétaire français ne sont pas une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Elles se traduisent par l’envolée de l’OAT 10 ans, l’emprunt d’Etat de référence, au-dessus de 3,30 % ces dernières semaines. Or, « la hausse des taux d’intérêt à long terme est propice à la fabrication de produits à capital garanti », explique Yves Conan, directeur général de Linxea.
Les produits structurés offrent un rendement prédéfini (5 % ou 6 % par an, par exemple) sur une période donnée (de huit à dix ans, par exemple) tout en garantissant le capital à 100 % ou en le protégeant d’une baisse de marché. Leur promesse peut être liée à un marché obligataire ou d’actions.
Concrètement, ils comportent une composante obligataire chargée d’assurer la protection du capital et une option permettant de réaliser le rendement. Leurs caractéristiques précises dépendent des conditions de marché au moment de leur lancement. « Il faut quelques jours pour les concevoir, puis un à deux mois pour les distribuer dans le cadre de l’assurance-vie, voire moins en dehors », explique Pierre Guys, président de Zenith Capital, qui conçoit des produits structurés pour les professionnels du patrimoine.
Ils sont donc accessibles pendant quelques semaines seulement. « On peut y consacrer 10 % de son allocation d’actifs, en répartissant son investissement sur quatre ou cinq produits afin de bien diversifier le risque », indique Yves Conan. Comment les choisir ? Il est indispensable de bien comprendre leur fonctionnement, ce qui implique de lire attentivement les brochures commerciales. Celles-ci exposent la performance dans différents scénarios de marché, plus ou moins favorables à l’investisseur.
Remboursement par anticipation
« Il faut être capable de s’engager sur toute la durée, parfois dix ou douze ans », rappelle Cyril Garbois, cofondateur de Cashbee. Pourtant, dans la pratique, la grande majorité des produits proposés peuvent être remboursés par anticipation à certaines dates anniversaires, soit en fonction du niveau de l’indice sous-jacent – l’actif sur lequel repose la performance –, soit au gré de l’émetteur.
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