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C’était une mesure attendue de longue date : les studios de jeu vidéo doivent se soumettre, à partir de samedi 1er mars, à une nouvelle obligation fixée par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), lorsqu’ils sollicitent une aide à la production de l’établissement public. Comme annoncé dès mars 2023 par le CNC dans le cadre de son « Plan Action ! », ils sont en effet désormais tenus de produire un double bilan carbone, c’est-à-dire une évaluation de la quantité de gaz à effet de serre émise par leur activité sur une production donnée.

L’objectif, explique l’établissement public placé sous l’autorité du ministère de la culture, est simple : « sensibiliser » les entreprises françaises qui créent des jeux vidéo à leur impact sur l’environnement et les aider à « identifier des leviers d’action » pour réduire cette empreinte. L’entrée en application de cette mesure ne se limite cependant pas au secteur vidéoludique : les créateurs d’œuvres d’animation doivent aussi s’y plier désormais, tandis que la catégorie des œuvres en prise de vue réelle est concernée depuis le 1er janvier 2024.

Pour le secteur du jeu vidéo, cette évolution n’est pas anodine. D’après l’édition 2023 du baromètre annuel édité par le lobby français de l’industrie, le Syndicat national du jeu vidéo, 7,3 % des productions de jeux menées en 2022 bénéficiaient de l’aide à la production du CNC. Imbriquée dans un ensemble plus large de soutien à l’industrie, nommé le Fonds d’aide au jeu vidéo, cette aide à la production est la seule à nécessiter, dans le cadre d’une demande de soutien, un double bilan carbone.

Lire notre enquête (2019) : Article réservé à nos abonnés Crise écologique : l’impact environnemental du jeu vidéo, un sujet d’inquiétude grandissant

Un premier calculateur carbone homologué

Concrètement, pour pouvoir déposer un dossier, les studios doivent d’abord présenter un bilan carbone dit « prévisionnel ». Celui-ci est calculé selon les objectifs du projet et les moyens sollicités pour le mener (utilisation de matériel informatique, déplacements, modalités de distribution des jeux…) et devra permettre aux entreprises, selon le CNC, d’identifier les pans de l’activité les plus émetteurs de CO₂ et éventuellement d’adapter leurs productions en conséquence. A la fin du processus de création, les demandeurs devront remettre un bilan de l’empreinte carbone définitive, afin de pouvoir « constater les écarts » avec le premier.

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