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Histoires Web vendredi, octobre 18
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Un salon, deux ambiances. Renault aborde le Mondial de l’automobile avec plein de nouveautés et des résultats commerciaux encourageants. Ses alter ego Peugeot et Citroën, eux, font grise mine. Historiquement, les deux pôles rivaux de l’automobile française n’ont pratiquement jamais évolué en phase. Quand l’un prospère, l’autre galère. Le mouvement de balancier est encore à l’œuvre à l’occasion du salon parisien qui s’est ouvert mardi 15 octobre, à Paris.

Deux ans auparavant, lors de la précédente édition, la marque au losange était un convalescent souffreteux. Depuis, elle a remonté la pente et grignoté des parts de marché (+ 0,2 point en Europe depuis le début de l’année 2024) alors que Peugeot comme Citroën sont à la peine (− 0,6 point) sur l’ensemble de l’Europe, selon les données de l’Association européenne des constructeurs automobiles. Ce décalage s’explique pour une bonne partie par le renouvellement accéléré de la gamme Renault qui profite du Mondial pour lever le voile sur de multiples nouveautés (R5, R4, Symbioz…). En parallèle, ses filiales Dacia et Alpine présentent deux modèles (le gros SUV Bigster, pour l’une, la surprenante berline A390, pour l’autre) destinés à élargir le spectre de leur clientèle.

Peugeot n’a guère que la e508, une voiture électrifiée, alors que Citroën lance un nouveau C3 Aircross en espérant que la version électrique de ce petit SUV ne connaîtra pas les contretemps et les multiples bugs qui perturbent le lancement de la berline ë-C3. Sans parler des rappels de milliers de véhicules pour cause d’airbag ou de moteur défaillant. Les marques de la famille Stellantis, auquel appartiennent Peugeot, Citroën et DS (absent du Mondial pour cause d’absence de nouveauté) doivent composer avec la priorité donnée aux actionnaires plutôt qu’à l’investissement.

Priorité au pragmatisme

Si la dualité entre Renault et Peugeot-Citroën n’est plus de mise sur le champ des préférences politiques, elle perdure lorsque l’on considère leur façon d’envisager l’automobile. Clones techniques, les Peugeot et les Citroën proposent des modèles conçus sur la même plateforme thermique, quitte à produire des véhicules plus lourds.

Renault, qui a pris de l’avance sur l’hybride mais n’a pas encore comblé son retard sur l’électrique, apparaît plus en difficulté que ses rivales au regard des exigences réglementaires européennes d’émission de CO2 qui interviendront en 2025. Le succès de sa très rentable filiale Dacia repose largement sur des ventes de moteurs thermiques, ce qui fait mécaniquement grimper le bilan carbone du groupe.

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