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Alors que Paris et Alger s’enfoncent dans une crise diplomatique dont on ne voit pas le bout, l’Italie et l’Algérie n’ont de cesse d’afficher leur parfaite concorde. Dès son arrivée à la tête de l’exécutif italien en 2022, la présidente d’extrême droite du conseil, Giorgia Meloni, a eu un regard critique sur l’action de la France sur le continent africain. Elle cultive soigneusement ses relations avec un pays devenu son premier fournisseur en gaz naturel depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

En quête d’une politique africaine, Mme Meloni, qui participa dans sa jeunesse à des actions de solidarité avec les indépendantistes du Sahara occidental soutenus par Alger contre le Maroc, avait d’ailleurs misé sur la mémoire d’un homme qui résumait par sa biographie l’appétit pour les hydrocarbures, la grandeur nationale italienne et la lutte contre le colonialisme français : Enrico Mattei (1909-1962), le fondateur du géant national des hydrocarbures, ENI.

Giorgia Meloni a baptisé de son nom le « plan pour l’Afrique » annoncé dès son discours d’investiture, en octobre 2022, et censé encadrer les initiatives menées sur le continent par l’Italie, ses entreprises et ses institutions. La référence a toujours la faculté de résonner de manière particulière en Algérie, où l’on se souvient aussi du chimiste visionnaire, notamment dans le contexte de tensions avec la France. Ancien résistant, démocrate-chrétien de gauche, Enrico Mattei avait attaqué la toute-puissance des compagnies pétrolières anglo-américaines pour proposer aux pays libérés des colons européens des contrats plus avantageux, censés garantir à la fois leur développement et la prospérité de la jeune puissance industrielle italienne.

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