Un dialogue s’est établi à haut niveau entre le Liban et la Syrie, deux pays aux destins liés, mais entre lesquels les contentieux se sont accumulés. Accompagné de trois ministres, le chef du gouvernement libanais, Nawaf Salam, a été reçu à Damas, lundi 14 avril, par le président de transition syrien, Ahmad Al-Charaa. Le premier ministre a estimé, sur X, qu’une « nouvelle page » s’ouvrait dans leurs relations, « sur la base du respect mutuel, de la restauration de la confiance, du bon voisinage (…) et de la non-ingérence [réciproque] ».
Cette visite officielle a eu lieu alors que l’Arabie saoudite cherche à retrouver de son influence, tant au Liban qu’en Syrie, après les bouleversements régionaux : l’affaiblissement du Hezbollah au Liban, à la suite de la guerre avec Israël à l’automne 2024, et la chute du régime de Bachar Al-Assad, en décembre. Riyad a parrainé, fin mars, un accord entre les ministres de la défense libanais et syrien, afin de sécuriser leur frontière commune, longue de plus de 300 kilomètres. Cette coordination va être renforcée, selon Beyrouth.
Des affrontements sporadiques s’étaient produits à cette frontière, entre janvier et mars. Le contrôle de cette dernière, notoirement poreuse et lieu de multiples trafics, est également une exigence étrangère. Les Etats-Unis, notamment, pressent pour que l’approvisionnement en armes ou en argent du Hezbollah soit asséché.
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