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C’est une règle tacite connue de tous. Aussi mauvaises soient les relations entre deux pays, il leur reste habituellement un dernier canal de discussion : celui tenu par leurs services de renseignement. Mais depuis l’arrestation de Yann V., un membre de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), le 14 août à Bamako, ce lien discret a été rompu entre la France et le Mali, complexifiant davantage une relation bilatérale qui n’a cessé de se dégrader depuis l’arrivée au pouvoir de la junte du général Assimi Goïta par un coup d’Etat, en août 2020.

Dûment accrédité comme agent de la DGSE auprès des autorités maliennes, Yann V. officiait comme deuxième secrétaire à l’ambassade de France à Bamako. Il est accusé d’avoir pris part à une « tentative de déstabilisation » pour laquelle plusieurs officiers maliens ont aussi été arrêtés.

Paris a immédiatement dénoncé des « accusations sans fondement » et réclamé sa « libération sans délai ». « Ce geste est d’autant plus brutal que les Maliens étaient parfaitement au courant de son identité. Il est désormais otage d’Etat, en violation de la convention de Vienne », dénonce une source au Quai d’Orsay. Les dirigeants maliens, eux, assument parfaitement l’interpellation et la détention de Yann V., affirmant détenir des preuves accablantes à son encontre.

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