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C’est tout autant la sécheresse de la réponse que sa rapidité qui alerte sur la profondeur de la crise entre Paris et Alger. L’escalade semble désormais sans frein. Le gouvernement algérien a opposé, lundi 17 mars, une fin de non-recevoir à la liste d’une soixantaine de ses ressortissants frappés d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF), laquelle lui avait été adressée vendredi par Bruno Retailleau. Ces individus sont « des profils de type “troubles à l’ordre public” ou sortant de prison ou avec des profils dangereux », avait précisé le ministre de l’intérieur.

Or Alger récuse vertement la démarche. « Les autorités algériennes ont décidé de ne pas donner suite à la liste soumise par les autorités françaises », a indiqué une dépêche de l’agence officielle Algérie Presse Service, précisant que l’Algérie « réaffirme son rejet catégorique des menaces et des velléités d’intimidation, ainsi que des injonctions, des ultimatums et de tout langage comminatoire ». Et comme si le scénario de l’affrontement était écrit d’avance, M. Retailleau, adepte proclamé du « rapport de force » avec Alger, a annoncé moins de deux heures plus tard sur le réseau social X qu’« une riposte graduée sera engagée » ainsi que l’avait « décidé le comité interministériel [de contrôle de l’immigration] sous la présidence du premier ministre ».

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