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Histoires Web mercredi, février 12
Bulletin

A l’automne 2024, il avait retiré sa cravate et donnait ses rendez-vous au Fumoir, une institution parisienne proche du Louvre, où il avait travaillé comme serveur quand il était étudiant. Gérald Darmanin, qui n’était plus ministre depuis l’arrivée de Michel Barnier à Matignon, s’installait au bar, surjouant l’homme décontracté après sept années passées au cœur de l’Etat, aux comptes publics et à l’intérieur : « L’oisiveté est mère de tous les vices », tentait-il pour plaisanter. Une jovialité affichée qui masquait mal l’amertume de l’ancien locataire de la Place Beauvau, furieux de voir sa trajectoire brutalement stoppée.

Devant certains de ses interlocuteurs, le député du Nord ne cachait pas le vertige du moment. Comment éviter de voir son identité politique se diluer dans ce « bloc central » élargi au parti Les Républicains (LR) ? Comment ne pas disparaître ? Comment jouer un rôle dans la présidentielle à venir, après dix ans au pouvoir, et tant d’attentes déçues. « On peut mourir dans d’atroces souffrances, sans jamais revenir un jour… », s’inquiétait-il auprès de ses amis, qui le trouvaient un brin déprimé. « Ça demande un peu de remises en question… ! », ajoutait-il.

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