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Histoires Web mercredi, septembre 24
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La plus grave crise politique ayant secoué l’Ukraine depuis son invasion par la Russie en février 2022 semblait s’être achevée sur une note positive. Au cœur de l’été, la présidence avait annoncé son intention de mettre fin à l’indépendance de deux organismes chargés de lutter contre la corruption − le Parquet anticorruption spécialisé (SAPO) et le Bureau national anticorruption d’Ukraine (NABU) −, justifiant cette décision par la nécessité de les débarrasser de l’« influence russe » en leur sein. Une loi allant dans ce sens avait été adoptée par le Parlement, le 22 juillet, avant d’être promulguée par Volodymyr Zelensky. Neuf jours plus tard, le 31 juillet, sous la pression de la rue et des partenaires européens de Kiev, le chef de l’Etat avait finalement décidé de restaurer l’autonomie des deux organismes en faisant voter une nouvelle loi.

Deux mois plus tard, ces deux agences s’inquiètent du climat délétère qui pèse sur leurs activités, et de leurs relations particulièrement tendues avec le service de sécurité ukrainien, le SBU, à la main de l’exécutif. « Légalement, nous sommes revenus à la situation qui prévalait avant la loi du 22 juillet », explique un des procureurs du SABO, qui a requis l’anonymat pour s’exprimer librement. Mais à part ça, nous sentons que la situation a changé. Désormais, nous nous demandons si quelqu’un va frapper à notre porte demain matin avec un mandat de perquisition, voire sans mandat, simplement parce que nous avons fait notre travail correctement. »

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