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Histoires Web vendredi, janvier 31
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Il y a vingt ans, jour pour jour, en 2005, la Turquie a supprimé six zéros de sa monnaie nationale, dans le but d’affirmer sa stabilité économique et de lutter contre l’inflation. L’introduction de la nouvelle livre a lieu en janvier 2005 ; elle remplaça l’ancien million de livres, qui, avec ses alignements de zéros, pouvait donner le vertige : le moindre kilo de pommes de terre dépassait le million et un loyer se payait en milliards. Avec la réforme, 2 livres turques équivalaient désormais à 1 euro.

En douze mois, l’inflation passa, pour la première fois en quarante ans, sous la barre des 10 % et la dette publique fut ramenée de 100 % à 60 % du produit intérieur brut (PIB). Conséquence de cette embellie, le ministre de l’économie de l’époque, Mehmet Simsek, affirma que le secteur public turc pouvait se passer d’une nouvelle ligne de crédit du Fonds monétaire international. Le premier ministre d’alors, Recep Tayyip Erdogan, promit, lui, sur un ton tout aussi confiant, un environnement stable, avec une livre turque devenue « le principal indicateur de la bonne santé de l’économie du pays ». Sortie de presse, rose et avec le portrait du fondateur de la Turquie moderne et républicaine, Atatürk (comme tous les billets de banque en circulation), la plus grosse coupure fut introduite sur le marché : elle s’élevait crânement à 200 livres turques.

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