Le soleil venait à peine de se coucher, dimanche 18 mai, lorsqu’une détonation est venue rompre la quiétude des rives de l’Euphrate. Devant le commissariat de la petite ville de Mayadin, située à environ 400 kilomètres à l’est de Damas, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, une voiture piégée a explosé tuant trois policiers de la sécurité générale du ministère de l’intérieur syrien et blessant plusieurs personnes, selon l’agence de presse SANA. Une quatrième personne – un civil – a également été tuée selon la télévision syrienne. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent un véhicule des forces de sécurité syriennes rongé par les flammes et un cratère laissé dans le sol carbonisé sur les lieux de l’explosion.
Pour l’heure, l’attentat n’a pas été revendiqué. Aucune déclaration n’a été faite par le gouvernement syrien qui administre cette région aux confins de son territoire. De nombreux spécialistes voient là la marque de l’organisation Etat islamique (EI), qui a déjà revendiqué deux attaques dans les environs de Mayadin, le 6 mai et le 18 mai, contre des soldats des Forces démocratique syriennes (FDS), à majorité kurde. La ville, nœud stratégique faisant la jonction entre le désert de la Badiya et les plaines de Mésopotamie, non loin de la frontière irakienne, où la présence des forces de sécurité reste limitée, est extrêmement marginalisée, comme a pu le constater Le Monde, fin avril.
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